Ancien temple réformé de Lyon

Culte

Pour approfondir :

Considérations générales

Tout mouvement réformateur — ou re-formateur plutôt : remise sur la forme initiale —, soucieux de revenir à la source de l’Écriture Sainte, doit être particulièrement attentif à la juste manière de rendre un culte à Dieu. Avoir une bonne théologie ne suffit pas. Encore faut-il s’entendre sur la manière de rendre à Dieu un culte qui lui soit vraiment agréable. Seul un tel culte est en mesure d’édifier réellement l’Église et les fidèles, et de les rendre capables de devenir des témoins du Christ à la piété solide et éprouvée.

Allons droit au but : Le vrai culte doit être, selon l’expression de Romains 12.1 à 2 « selon la Parole » — et non pas selon notre fantaisie —, logikos en grec, du mot logos, la parole, le verbe : « Au commencement était la Parole… » (Jean 1.1).

Le culte est d’abord et avant tout un mouvement de Dieu vers l’homme, plutôt que de l’homme vers Dieu — même s’il est aussi cela.

La structure du culte réformé est alliancielle — du mot alliance, foedus en latin — et renvoie à tous les éléments de l’Alliance entre Dieu et son peuple.

Le culte réformé a ses caractéristiques propres, au même titre, par exemple, que la Messe dans l’Église romaine catholique ou l’Église orthodoxe, le culte luthérien ou anglican, ou les diverses formes de cultes dans les églises protestantes évangéliques.

À ce titre, on peut, d’une certaine manière, et par-delà la liberté relative laissée au liturge sur des points secondaires — car tout n’est pas si figé ! —, parler légitimement d’un culte magistériel, c’est-à-dire d’une manière de célébrer le culte qui soit conforme à la règle de Foi de nos Églises, à notre tradition d’Église, et en dehors de laquelle il s’agit d’autre chose1.

Dans les lignes qui suivent et les articles qui se rattachent à cette page, je vous propose de revenir sur tous les éléments qui constituent le culte réformé, et qui lui donne sens et vie : le lieu du culte, l’architecture du temple, le mobilier et sa disposition — la chaire pastorale, les bancs, la table de communion, la décoration, etc. —, le port de la robe pastorale — comme cache-homme — auquel je suis personnellement très attaché — une tradition qui se perd de plus en plus… —, la musique évidemment, qui se prête le mieux au recueillement et à l’adoration humble et joyeuse des fidèles, les textes liturgiques, les cantiques à choisir avec discernement, tant le répertoire protestant est devenu un « melting-pot » contenant le meilleur et le pire, le chant des psaumes, tellement important dans la tradition réformée.

Les éléments majeurs du culte réformé classique (magistériel) sont :
  • Salutation/Invocation
  • Prière d’Adoration [accompagnée du chant d’un Psaume]
  • Lecture de la Loi de Dieu [Décalogue, sommaire de la Loi, etc.]
  • Confession du Péché
  • Déclaration du pardon/Actions de grâce
  • Confession de la Foi [Crédo, Nicée, etc.]
  • [Offrande]
  • Prière d’illumination
  • Lectures de la Bible
  • Prédication
  • Prière d’intercession [précédée ou non des annonces]
  • Exhortation
  • Bénédiction

À cela, il faut ajouter, aussi fréquemment que possible, la célébration de l’Eucharistie — ou sainte Cène. Il faut savoir que le Réformateur Jean Calvin souhaitait qu’elle soit célébrée tous les dimanches. Elle devrait l’être au moins une fois par mois.

Une page entière est consacrée au chant des Psaumes, avec notamment les paroles et l’accompagnement musical de tous les psaumes qui se trouvent dans le recueil Arc-en-Ciel.

Psaumes et cantiques ici.
Textes liturgiques ici.

La meilleure liturgie selon moi est actuellement la Liturgie romande, ainsi que la Liturgie Verte (ancienne liturgie de l’Église Réformée de France), et bien sûr, la liturgie de notre union d’Églises, Matin de Promesses.

Liste des lectures de la Bible « Soif du Dieu Vivant » [à télécharger ici] [Alliance Biblique française et Fédération Protestante de France]]

Prédication

Voir aussi pour la prédication, qui est le centre du culte réformé :

Articles de fond :

Livres :

  • Richard Paquier, Traité de Liturgique, Neuchâtel-Paris, Delachaux & Niestlé, 1954, 228 pp.
  • Collectif, L’esprit du culte protestant, Clermont-Ferrand, Imprimeries réunies, 1942.
  1. Voir sur le sujet l’excellent Traité de liturgique, de Richard Paquier, les deux introductions de la liturgie romande pour le temps ordinaire et pour les temps de fêtes, ainsi que celles de la liturgie Matin de promesses : Temps ordinaire et Dimanches de fête. Ainsi que cet article de fond sur les différents éléments de la liturgie du culte réformé. ↩︎

Commentaires

Laisser un commentaire