Pour approfondir :
- La beauté du culte réformé – Vincent Bru
- La musique dans le culte – Vincent Bru
Tout mouvement réformateur, soucieux de revenir à la source au sein de l’Église du Christ doit s’intéresser de près à tout ce qui a trait au culte rendu à Dieu, et pas uniquement à la théologie. J’estime même que cela doit être une priorité absolue. Car si l’Église est, selon les propos de l’apôtre Paul « la colonne et l’appui de la vérité », encore faut-il qu’elle sache de quelle manière il convient de rendre un culte à Dieu. Autrement dit, il importe de rendre à Dieu un culte qui lui soit vraiment agréable. Seul un culte agréable à Dieu est en mesure d’édifier l’Église et les fidèles, afin de les rendre capable de devenir des témoins du Christ à la piété éprouvée.
Un culte qui doit être « selon la Parole » – et non pas selon notre fantaisie – si l’on en croit Romains 12.1-2, c’est-à-dire un culte logikos en grec, du mot logos, la parole, le verbe : « Au commencement était la Parole… » (Jean 1.1) Tous les éléments du culte doivent renvoyer plus ou moins directement au Texte biblique. Il s’agit d’un mouvement de Dieu vers l’homme, plutôt que l’inverse. Le culte réformé est allianciel (foedus). Il renvoie à tous les éléments de l’Alliance. Nous en reparlerons souvent…
Le culte réformé a ses caractéristiques propres, au même titre par exemple que la Messe dans l’Église de Rome. On peut, d’une certaine manière, et par-delà la liberté relative laissée au liturge sur des points secondaires (tout n’est pas si figé !), parler légitimement d’un culte magistériel, d’une manière de célébrer le culte qui soit conforme à la règle de Foi de nos Églises, de notre Tradition d’Églises plus exactement.
Dans le cadre de cette page nous reviendrons tour à tour sur tous les éléments qui font le culte réformé, et qui lui donne sens et vie : le lieu du culte, l’architecture du temple, le mobilier et sa disposition (chaire pastorale, bancs, table de Communion, décoration, etc.), le port de la robe pastorale – comme cache-homme – auquel je tiens fermement personnellement (une tradition qui se perd de plus en plus…), la musique évidemment, qui se prête le mieux au recueillement et à l’adoration humble et joyeuse des fidèles, les textes liturgiques à utiliser – comme aussi les textes à proscrire ! -, les cantiques aussi qu’il faut savoir sélectionner de manière appropriée tant le répertoire protestant est devenu un melting-pot contenant le meilleur et le pire, le chant des psaumes…
Remarque importante ! Ce n’est pas parce que l’on se réclame du protestantisme que chacun, en vertu d’un prétendu libre examen, doit se croire autorisé à célébrer le culte à sa façon, de manière toute personnelle et individuelle, en n’en faisant qu’à sa tête, comme si cela été laissé à l’appréciation de chacun, comme c’est trop souvent le cas dans les églises de la mouvance évangélique – il est vrai que leurs traditions sont autres, mais raison de plus pour ne pas chercher à les imiter. Pour ce qui est de la Tradition réformée, il y a nécessairement un ordre à respecter et un contenu – le fond et la forme, ensemble – qu’on doit pouvoir retrouver par-delà les circonstances de temps et de lieu. Il y a des essentiels, des invariants, un noyau dur autour duquel il peut exister une variété relative qui vise principalement l’adaptabilité aux modes de communication du temps présent (la forme plus que le fond).
Les éléments majeurs classiques du culte réformée sont invariablement : salutation/invocation – adoration – loi – confession du péché – déclaration du pardon – confession de la Foi – prière d’illumination – lectures de la Bible – prédication – prière d’intercession – exhortation et enfin bénédiction, avec bien évidemment, aussi souvent que possible, la célébration de l’eucharistie (ou sainte Cène), les offrandes et un temps réservé aux annonces. Tout cela a du sens et a été murement et patiemment réfléchi, pour conduire les fidèles dans tous les aspects de la vie de l’Alliance et nourrir leur piété de la manière la plus fidèle et la plus complète possible1.
Le culte est la face visible de la rencontre du Ciel et de la terre, le lieu de la rencontre avec Dieu, de l’écoute de la Parole, d’abord, et de l’expression de notre reconnaissance envers Lui à travers les chants et la prière : le chant des Psaumes d’abord, car chanter la Parole de Dieu c’est comme prier deux fois, et d’autres cantiques à la théologie éprouvée, ce qui demande un discernement particulier que nous entendons mener ici.
Textes liturgiques de qualité ici et paroles et musique des plus beaux cantiques à télécharger ici. La meilleure liturgie selon moi est actuellement la Liturgie romande, ainsi que la Liturgie « Verte » (ancienne ERF), enfin Matin de Promesses de l’UNEPREF.
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Voir aussi pour la prédication, qui est le centre du culte réformé – faut-il le rappeler ?
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Articles de fond :
- Qu’est-ce que le culte ? – Vincent Bru
- La beauté du culte réformé – Vincent Bru
- La musique dans le culte – Vincent Bru
- Réformer le culte évangélique au XXIe siècle de Pierre-Sovann Chauny – La Revue Réformée n° 285 de 2018.
- La forme liturgique du culte réformé de Paul Wells – La Revue Réformée n° 284 de 2017.
- La Parole, le Baptême, la Sainte Cène – Le témoignage de la pensée réformée de Pierre Marcel – La Revue Réformée n° 211 de 2001.
- Le psautier de Jean Calvin : Genèse, rayonnement et enjeux de Anne Hoffmann – La Revue Réformée n° 255 de 2010.
- La poésie revient avec les psaumes ! de Marc-François Gonin – La Revue Réformée n° 202 de 1999.
- Bienfaits du chant des psaumes de Paulin Bédard
Livres :
- Richard Paquier, Traité de Liturgique, Neuchâtel-Paris, Delachaux & Niestlé, 1954, 228 pp.
- Collectif, L’esprit du culte protestant, Clermont-Ferrand, Imprimeries réunies, 1942.
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Qu’est-ce qu’un pasteur ? – Vincent Bru
Selon la théologie réformée un pasteur est d’abord et avant tout le ministre de la Parole de Dieu et des Sacrements. Il est Verbi Dei Minister, ministre du Verbe de Dieu.
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La beauté du culte réformé – Vincent Bru
Il existe de multiples manières de rendre un culte à Dieu. Pour autant, le culte réformé nous semble la plus fidèle et la plus pure. Elle entend être résolument biblique et rappeler dans chacun des éléments de la liturgie tous les aspects de l’alliance entre Dieu et son peuple (foedus).
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La musique dans le culte – Vincent Bru
Dans la tradition réformée, ce qui caractérise la véritable piété, c’est la recherche de la gloire de Dieu avant tout : Soli Deo Gloria. Voilà bien ce qui doit orienter toute notre vie chrétienne, et notamment le culte dominical.
- Voir sur le sujet l’excellent Traité de liturgique, de Richard Paquier, les deux introductions de la liturgie romande pour le temps ordinaire et pour les temps de fêtes, ainsi que celles de la liturgie Matin de promesses : Temps ordinaire et Dimanches de fête. Ainsi que cet article de fond sur les différents éléments de la liturgie du culte réformé. ↩︎
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