Foedus est le blog du site personnel du pasteur Vincent Bru intitulé Semper Reformanda ou Site Réformé Confessant qui existe depuis près de 30 ans. Ce blog, au même titre que le site, s’inscrit dans la ligne théologique du courant néo-calviniste initié en France par Auguste Lecerf, un temps professeur de dogmatique réformée à l’IPT de Paris dans les années 30, surnommé alors « le dernier des calvinistes », et poursuivi avec courage et persévérance par Pierre Charles Marcel, fondateur de La Revue Réformée, et par Pierre Courthial, co-fondateur de la Faculté Jean Calvin à Aix-en-Provence. Une mention doit aussi être faite ici à mon regretté défunt ami, auquel je dois beaucoup, le professeur Jean-Marc Daumas de Cornilhac, décédé en juillet 2013, après avoir enseigné avec brio l’histoire de l’Eglise et l’hébreu biblique à la Faculté Jean Calvin. Pour chacun de ces quatre-là j’ai consacré une page Facebook avec une partie de leurs productions (articles, mp3, etc.). Enfin, je me dois de mentionner ici aussi l’apologète réformé Suisse Jean-Marc Berthoud, fondateur de la revue Résister et Construire, qui n’a jamais cessé d’œuvrer pour le triomphe de la foi chrétienne historique est biblique depuis son pays, la Suisse. En voici une présentation succincte ci-après.
« Le calvinisme est un théisme chrétien et protestant. Bien plus nous soutenons qu’il est la forme la plus rigoureusement conséquente du théisme chrétien et protestant. »
– Auguste Lecerf, Etudes calvinistes.
« Parmi les constructions théologiques qui, à partir des données de la Bible, mettent en jeu les facultés de l’homme croyant, et qui par conséquent n’atteignent jamais le dernier degré de perfection et sont toujours révisables, la doctrine réformée est la seule qui fasse droit à l’ensemble des éléments révélés dans l’Écriture et les intègre harmonieusement en un tout coordonné. Toute autre doctrine rejette explicitement ou implicitement, consciemment ou inconsciemment, des éléments importants de la Révélation, et ne rend que partiellement compte de l’ensemble des Écritures.«
– Pierre Charles Marcel, Le Baptême, sacrement de l’alliance de grâce.
« Il n’y a qu’une seule Reine de toutes les sciences, de la philosophie et de la théologie, et cette Reine c’est la Parole de Dieu, seule Vérité absolue, seule source et seule norme de toutes vérités. (…) La Parole de Dieu en tant qu’elle présente son motif de base radical, central, fondamental, Création-Chute-Rédemption, n’est pas l’objet spécifique de la science théologique. En tant que motif opérant au cœur » de l’homme, la Parole de Dieu domine royalement toutes les sciences.«
– Pierre Courthial, Théologie et philosophie, Fondement pour l’avenir.
« Il y a une erreur que l’on commet très souvent dans les milieux royalistes, c’est que l’on voit un lien nécessaire entre monarchie et obédience catholique romaine. Il faut savoir qu’aujourd’hui, presque tous les pays qui ont à leur tête un monarque sont des pays protestants. On ne mesure pas assez cela. L’Angleterre, la Suède, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas sont des royaumes où la population est essentiellement protestante. Seules la Belgique, avec une constitution très récente (1830), et l’Espagne, depuis peu, sont des royaumes à majorité catholique romaine. Il n’y a donc pas d’incompatibilité essentielle entre ma foi protestante et la monarchie. »
Jean-Marc Daumas, « La fidélité des huguenots », in F.-M. Fleutot & P. Louis, Les Royalistes, Enquête sur les amis du Roi aujourd’hui, Paris, Albin Michel, 1989.
« Il est frappant de constater que, dans ce combat pour trouver des solutions chrétiennes aux questions de morale publique, des chrétiens de diverses dénominations se retrouvent pour œuvrer ensemble (comme co-belligérants, disait Francis Schaeffer) hors de toute confusion ecclésiastique ou doctrinale. Ils sont convaincus que sur ce plan, ce qui leur permet de lutter ensemble est beaucoup plus important que ce qui les divise. Comme le prévoyait Pierre Viret il y a plus de quatre siècles, le temps semble être venu où, plutôt que de s’entre-déchirer, il importe ensemble de faire face à notre ennemi à tous, un humanisme sans Dieu et contre Dieu, arrogant et conscient de sa force. Si les véritables chrétiens ne parviennent pas à se serrer les coudes pour lutter ensemble contre la montée d’un nouveau paganisme allié à l’humanisme athée qui travaille depuis plus de trois siècles à faire disparaître toute trace des restes de l’ordre divin dans nos sociétés, il est certain que tous nous serons séparément écrasés, les uns après les autres ! »
Jean-Marc Berthoud, Du règne social de Jésus-Christ aujourd’hui