C’est ainsi que Pierre Courthial nommait le Moyen Âge que l’historiographie révolutionnaire n’a jamais eu de cesse de critiquer et de dénigrer, comme s’il s’agissait seulement d’une période obscure, entre l’Antiquité lumineuse et la Renaissance et ses prétendues Lumières… La réalité est tout autre.
Le Moyen Âge c’est aussi le temps des cathédrales où l’Église occupait encore le centre du village, et la théologie était considérée comme la reine des sciences, le temps des ordres de chevaleries, et des grands noms de la théologie et de la philosophie chrétienne comme Saint Anselme, Saint Bonaventure, Saint Bernard de Clervaux et Saint Thomas d’Aquin, et de bien d’autres.
Il importe de redécouvrir les richesses de cette période qui n’a pas fini de nous surprendre. Les MP3 de Pierre Courthial sur cette période sont d’une grande pertinence. La théologie réformée n’est pas apparue comme par enchantement ou par génération spontanée… La réalité, c’est que tous les siècles précédents l’ont préparée. Nous devons tout à ces siècles bénis, par-delà la caricature !
Saint Thomas d’Aquin (1225 – 1274) [wiki]
Thomas d’Aquin est un religieux italien de l’ordre dominicain, célèbre pour son œuvre théologique et philosophique. Considéré comme l’un des principaux maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique, le « prince des scolastiques » a été canonisé le 18 juillet 1323 par Jean XXIII, puis proclamé docteur de l’Église par Pie V, en 1567 et patron des universités, écoles et académies catholiques, par Léon XIII en 1880. Il est également l’un des patrons des libraires. Il est aussi qualifié du titre de « Docteur angélique » (Doctor angelicus). Son corps est conservé sous le maître-autel de l’église de l’ancien couvent des dominicains de Toulouse. De son nom dérivent les termes « thomisme » /« thomiste » : qui concerne l’école ou le courant philosophico-théologique (réalisme) qui se réclame de Thomas d’Aquin et en développe les principes au-delà de la lettre de son expression historique initiale ; « néothomisme » : un courant de pensée philosophico-théologique de type thomiste, développé à partir du xixe siècle pour répondre aux objections posées au christianisme catholique par la modernité.
- Œuvres complètes
- Pensée réformée et scolastique de Pierre Courthial – RR 194 de 1997
- Causalités et pensée biblique (Jean-Marc Berthoud)
- En quoi Thomas d’Aquin peut-il aider les évangéliques (Le Bon Combat) ?
- Thomas d’Aquin et les protestants (Roland Poupin)
Saint Bonaventure, le théologien (13e siècle) [wiki]
Théologien, archevêque, cardinal, Docteur de l’Église, ministre général des Franciscains, il est, à l’instar de Jean Duns Scot et Thomas d’Aquin, l’un des piliers de la théologie chrétienne au Moyen Âge. Surnommé le « Docteur séraphique » (Doctor seraphicus), canonisé en 1482, il reste connu sous le nom de « saint Bonaventure ». Il est proclamé Docteur de l’Église en 1586 par le pape Grégoire XIV. Il est célébré par l’Église catholique le 15 juillet.
Saint Bernard de Clervaux, le mystique (12e siècle) [wiki]
Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux, né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon et mort le 20 août 1153 à l’abbaye de Clairvaux, est un moine bourguignon, réformateur de la vie religieuse et Saint catholique. Directeur de conscience et important promoteur de l’ordre cistercien (ou ordre de Cîteaux). C’est aussi un conservateur, qui fustige les mutations de son époque, la « Renaissance du xiie siècle », marquée par une profonde transformation de l’économie, de la société et du pouvoir politique. Mort en 1153, il est canonisé dès 1174 et devient ainsi saint Bernard de Clairvaux. Il est proclamé Docteur de l’Église catholique (Doctor mellifluus) en 1830 par le pape Pie VIII.
Saint Anselme, le philosophe (11e siècle) [wiki]
Anselme de Cantorbéry, connu comme le « Docteur magnifique » (Doctor magnificus), est un moine bénédictin italien né à Aoste (Italie) en 1033 ou 1034 et mort à Cantorbéry (Angleterre) le 21 avril 1109. Appelé également Anselme d’Aoste à cause de sa naissance valdôtaine, il est plus connu sous le nom d’Anselme du Bec en raison de son appartenance en tant que moine bénédictin à l’abbaye Notre-Dame du Bec en Normandie. Canonisé en 1494, saint Anselme est proclamé Docteur de l’Église en 1720 par Clément XI. À l’origine de l’argument ontologique, saint Anselme est l’un des écrivains majeurs de l’Occident médiéval. Auteur du Monologion et du Proslogion, il est l’un des fondateurs de la théologie scolastique2. Suivant le principe directeur de la Fides quaerens intellectum – la foi en quête de l’intellect –, il recherche au sein de l’Église une conciliation entre la foi en Dieu et la raison humaine. Ses thèses sont commentées par les scolastiques qui lui succèdent, notamment Abélard et Thomas d’Aquin. En tant que théologien, il élabore le dogme de la circumincession — présence divine des trois personnes les unes dans les autres —, adopté en 1442 au concile de Florence. À partir de ce dogme, il jette les bases de la théorie de la satisfaction, que précisera Thomas d’Aquin et que Calvin interprétera dans un sens propitiatoire pour fonder sa théologie de la grâce.