La tentation sur la montagne par Duccio (v. 1310).

Marc 1.12-15 : Un Carême protestant ?! (Vincent Bru)

Commentaire sur Marc 1.12-15 – Pasteur Vincent Bru

La tentation sur la montagne par Duccio (v. 1310).

La tentation sur la montagne par Duccio (v. 1310).

Dimanche prochain sera le 1er dimanche du Carême, qui s’ouvre avec le Mercredi des Cendres, et qui occupe une place importante dans la piété catholique romaine. Le point de départ est le récit de la tentation de Jésus-Christ dans le désert, au début de son ministère public. Est-il possible de vivre ce temps du Carême quand on est un protestant ? Et si oui, comment ?

Cette période qui précède la Fête de Pâques, nous invite à la repentance et à la foi. C’est un retour au désert, dans un face à face avec Dieu, un recentrement dans le sens du vertical !

Deux citations pour illustrer mon propos :

« J’ai besoin de me repentir de mon repentir, qui est souvent si superficiel. »

Jonathan Edwards

« Pecca fortiter, sed fortius fide et gaude in Christo… » Ce qui veut dire : « Pèche courageusement, mais crois et réjouis-toi en Christ d’autant plus courageusement. »

Martin Luther

Marc 1.12-15 : « 12Aussitôt l’Esprit poussa Jésus dans le désert. 13Il passa dans le désert quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. 14Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée ; il prêchait la bonne nouvelle de Dieu 15et disait : Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. »

Autres textes : Genèse 9.8-15 ; 1 Pierre 3.18-22.

Les 40 jours du Carême

Introduction

Le texte qui nous est donc proposé pour cette année, à l’occasion du premier dimanche du temps de Carême se trouve dans l’Évangile de Marc, qui est le plus court des quarte.

Il faut savoir que le récit des tentations de Jésus dans le désert est présent dans les trois évangiles synoptiques, Matthieu, Marc et Luc. L’évangile de Jean ne le mentionne pas.

On peut apprécier la sobriété du texte qui va droit à l’essentiel.

Pas de fioritures : Jésus est tenté par Satan durant quarante jours dans le désert, poussé par l’Esprit Saint. Il est avec les bêtes sauvages et les anges le servent.

Voilà tout ce qui est dit.

Nulle mention des tentations en tant que telles, pas même du jeûne.

Il y a quelque chose d’assez protestant dans ce récit de la tentation de Jésus chez Marc, dans sa sobriété.

La pratique du Carême diffère selon que l’on soit protestant ou catholique romain, notamment, sur la question de la privation de nourriture.

La pratique dans l’Église de Rome1

Le Carême commence le mercredi des Cendres et prend fin le Samedi saint, la veille de Pâques. L’Église catholique demande aux fidèles un temps de jeûne et de pénitence, qui se doit d’être aussi un combat spirituel.

Les fidèles doivent jeûner au minimum les jours du mercredi des Cendres et du Vendredi saint. Le mercredi des Cendres est précédé par le Mardi gras et le carnaval, qui signifie « ôter la viande » (carnelevamen) en latin. Les catholiques sont également invités à marquer le Carême en se privant d’une chose qu’ils aiment, pas nécessairement de la nourriture. En outre, la tradition de manger maigre — c’est-à-dire de s’abstenir de viande et de plat à base de graisse animale — le vendredi se perpétue3.

Wikipedia

Allégorie du Carême, eau-forte de Valerio Spada (v. 1650) : l’artiste a représenté un escalier de quarante marches grises (les jours ouvrés) interrompues par sept paliers blancs (les six dimanches de Carême et le dimanche de la Résurrection). Divers épisodes des Évangiles des dimanches de Carême se trouvent sur la droite, l’ensemble étant entouré par des scènes de la vie quotidienne à Florence.

Un Carême protestant ?

Les Églises réformées, quant à elles, n’imposent pas de pratiques de pénitence ou de jeûne, l’insistance portant durant cette période sur la prédication et la méditation autour du thème de la repentance. On trouve cependant dans le luthéranisme, parfois, la recommandation de l’abstinence de viande le Vendredi saint. Mais le protestantisme, en règle générale, n’est pas directif sur ce sujet, et ce, principalement, en vertu du Sola Scriptura : aucune consigne particulière n’a été laissée par les Apôtres concernant le jeûne durant cette période.2

Ainsi cette absence d’ascèse particulière ou de mortification provient de la sotériologie et de la spiritualité propres à la Réforme : pour les protestants, le salut s’obtient par la grâce seule (Sola Gratia) en sorte qu’il n’est pas besoin d’accomplir des œuvres de pénitence en vue d’obtenir le salut.

Imitatio Christi

Il y a chez nos frères romains catholiques, dans la pratique du jeûne, quelque chose qui s’apparente à l’imitation de Jésus-Christ, ou imitatio Christi.

De la même façon que le Seigneur a pratiqué le jeûne et a su résister aux tentations de l’Ennemi dans le désert, l’Église et les chrétiens sont invités à reproduire, en quelque sorte, ces mêmes évènements de la vie de Jésus, afin de se préparer à vivre, de la meilleure façon possible, la Semaine Sainte, à la fin du temps du Carême, et à l’issue, la Fête de Pâques.

Le temps du Carême est ainsi à la Semaine Sainte et à Pâques, ce que la période de l’Avent est à Noël, puisqu’il s’agit de se préparer en revivant, en quelque sorte, cet épisode de l’histoire du salut, et il y a là quelque chose de pédagogique.

Les protestants, qui sont plus particulièrement attachés aux principes du Sola Gratia, la Grâce seule, du Sola Scriptura, la Bible seule, et du Sola Fide, la Foi seule, n’accordent qu’une importance secondaire à certaines pratiques propres à l’Église de Rome, et le jeûne du Carême en fait partie.

C’est une question d’accentuation, puisqu’il est bien évident que les catholiques croient aussi à la grâce, et à la nécessité de la foi pour être sauvés.

La question des mérites

Pour autant, la pratique des bonnes œuvres et la question des mérites, occupent une place plus importante dans le catholicisme qu’en protestantisme, qui se méfie de tout ce qui pourrait faire penser que les mérites de Jésus-Christ ne seraient pas suffisants, et qu’il serait nécessaire de les « compléter ».

L’imitation de Jésus-Christ consiste pour les protestants à vivre comme Jésus a vécu, à marcher dans ses pas, en mettant en pratique ses commandements, mais sans chercher à reproduire son œuvre de rédemption.

L’imitation de Jésus-Christ a ses limites : on peut imiter son comportement et mettre en pratique sa Parole, mais sans chercher à reproduire son œuvre de salut, dont lui seul est l’auteur.

Ce n’est pas, par exemple, parce que Jésus-Christ a jeûné qu’il nous faille le faire nous-mêmes, et en tout cas pas de la même manière. Ou alors il faudrait aussi jeûner pendant 40 jours et 40 nuits… Ce qui est humainement impossible.

Se repentir

Il est possible de vivre ce temps du Carême en se rappelant de la nécessité de toujours se repentir, de confesser son péché à Dieu, de s’humilier devant lui, selon ce qui est écrit : « Car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il accorde sa grâce aux humble. » (1 Pierre 5.5-7)

Il s’agit de retourner au désert, dans un face à face avec le Seigneur (Coram Deo disait Luther), loin du bruit et de l’agitation des hommes, et ainsi, faire face à tout ce qui en nous s’oppose au règne de Dieu en Jésus-Christ.

Au fond c’est ce que Jésus dit dans les versets 14 et 15 de l’évangile de Marc, après le récit de la tentation :

14Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée ; il prêchait la bonne nouvelle de Dieu

15et disait : Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.

Le Carême protestant peut tout-à-fait être vécu comme une réponse dans la foi, l’espérance et l’amour à cette exhortation et à cet appel du Christ : Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle.

Voilà notre part ! La part de l’homme dans la salut, même si nous savons bien que même cette part-là, nous la devons à la grâce de Dieu, qui rend possible cette réponse de foi. La foi est un don de Dieu !

La part du Christ, que nul autre que lui ne pouvait l’accomplir, c’est l’offrande de sa vie en sacrifice pour le péché, lui, l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

Notre part à nous, c’est de recevoir sa grâce, son pardon, avec reconnaissance et avec joie, dans une attitude d’humilité et de repentance.

Commentaire de Jean Calvin

Calvin dans son commentaire nous éclaire sur le sens véritable du jeûne du Christ, ainsi que de ses tentations, et sur la victoire qu’il nous a acquise, lui le second Adam, en triomphant de chacune d’elles. Nous pouvons puiser dans ce récit la force de lutter efficacement contre toutes les ruses du diable qui cherche à nous détourner de notre salut. Vous trouverez sur ma chaîne YouTube l’intégralité du commentaire de Calvin sur ce texte de l’évangile de Marc. En voici un extrait significatif.

« Sachons donc que Christ par la conduite de l’Esprit a été retiré de la compagnie des hommes, afin de comparaître ensuite comme souverain Docteur de l’Église, et Ambassadeur de Dieu, comme étant envoyé du ciel, plutôt que pris d’une ville quelconques parmi les autres hommes. Nous voyons de même, que Dieu voulant publier sa Loi par la main de Moïse, l’a attiré à la montagne de Sinaï, et l’ôtant du milieu du peuple, l’a pour ainsi dire introduit en sa sainte demeure céleste. Il fallait bien qu’on vît reluire en Christ des marques de la grâce et de la puissance de Dieu, pour le moins aussi excellentes qu’en Moïse, afin que l’Évangile n’eût point moins de majesté qu’avait eu la Loi (…) Il y a eu la même raison en ce qui concerne le jeûne : car Christ s’est abstenu de boire et de manger, non pas pour donner à connaître sa sobriété ; mais afin d’avoir plus d’autorité, en tant qu’il se montrait en cela exempt de la condition commune des hommes, et venait comme un Ange du ciel, et non comme un homme de la terre. Car, je vous prie, quelle vertu d’abstinence y eût-il eue à ne pas gouter de viande, vu qu’il n’avait nulle faim qui me pressât ? Car il est certain, et les évangélistes le donnent à entendre assez clairement, que Jésus s’est passé de manger tout ainsi que s’il n’eut point été revêtu de notre chair (..) Ce jeûne de Christ est un sceau de celui-ci. Dieu a montré un miracle singulier de sa main, en exemptant son Fils de la nécessité de manger qui est commune à tous les hommes. N’est-ce pas donc s’élever contre Dieu d’une audace enragée, quand les hommes entreprennent d’en faire autant de leur propre vertu ? Laissons donc là cette singerie, cette imitation contrefaite, laquelle renverse l’intention de Dieu, et tout l’ordre de ses œuvres. »

Jean Calvin, Commentaires bibliques, L’Harmonie évangélique, Premier volume, pp. 159s. C’est nous qui soulignons en gras.

Sur la tentation du Christ et nos propres tentations, Calvin dit fort pertinemment ceci :

« Or sur la faim qu’a eue Christ, Satan a pris occasion de le tenter, comme il sera dit plus amplement un peu après. D’abord , il nous faut voir en général pourquoi Dieu a voulu que son Fils fût tenté. Car par les mots dont usent S. Matthieu et S. Marc, disant qu’il a été pour cela « mené par l’Esprit au désert » il ressort que par conseil et la providence certaine de Dieu il est entré en ce combat. A ne point douter, Dieu a voulu nous montrer à l’œil en la personne de son Fils, comme dans un miroir, que Satan est l’ennemi capital et enragé du salut des hommes. Car pourquoi est-ce qu’il vient assaillir Christ plus rudement, et déployer toutes ses forces contre lui, de la manière que notent ici les évangélistes, sinon parce qu’il voit que dès lors Christ, par le commandement du Père, se prépare pour besogner à la rédemption des hommes ? Il a donc combattu notre salut en la personne de Christ, comme encore tous les jours il fait la guerre aux ministres de la même rédemption, dont Christ est l’auteur (…) Le Fils de Dieu s’est de son bon gré présenté pour soutenir les tentations desquelles il est ici parlé, et qu’il a combattu en face, et lutté contre le diable, afin de nous acquérir le triomphe par sa victoire. Ainsi donc, toutes les fois que Satan nous attaque, souvenons-nous qu’il est impossible de soutenir et repousser ses efforts, sinon en mettant ce bouclier devant ; comme aussi réellement le Fils de Dieu a souffert d’être tenté, afin que nous le trouvions toujours au-devant de nous, quand Satan nous fait quelque alarme de tentations (…) Et puisque le Christ a été tenté en la personne publique de tous les fidèles, sachons que les tentations qui nous adviennent ne s’élèvent point par hasard, ou selon le désir de Satan, sans la permission de Dieu. Au contraire, l’Esprit de Dieu préside à nos combats, et la fin est que notre foi soit par ce moyen exercée. »

ibid., p. 161.

Conclusion

En conclusion, j’aimerais partager avec vous deux citations, pour illustrer mon propos sur le Carême protestant et l’invitation à la repentance et à la foi.

La première du théologien américain du 19e siècle, Jonathan Edwards :

« J’ai besoin de me repentir de mon repentir, qui est souvent si superficiel. »

Je crois que le vrai sens du Carême, le sens spirituel et profond, si l’on doit en trouver un, est précisément ici : se repentir de se repentir si mal !

Que notre repentance soit vraiment sincère et profonde, qu’elle aille vraiment au fond des choses, car ce dont nous devons nous repentir tout au long de notre vie, c’est de notre manque d’amour, parce que nous n’aimons pas Dieu de tout notre être, et nous n’aimons pas non plus notre prochain comme nous-mêmes !

La deuxième citation, c’est celle de Luther, que j’aime beaucoup et qui dit ceci :

« Pecca fortiter, sed fortius fide et gaude in Christo… » Ce qui veut dire : « Pèche courageusement, mais crois et réjouis-toi en Christ d’autant plus courageusement. »

– Martin Luther

« Par ces mots, Luther n’encourageait pas la licence et la désobéissance, il voulait plutôt montrer tout le réconfort que le pécheur trouve dans l’Évangile qui justifie, non son péché, mais le pécheur qu’il est. C’est dans cette grâce que le pécheur trouve chaque jour de sa vie le courage qui le console de sa pitoyable condition de pécheur dont le cœur reste indomptablement impur. La maturité n’est certes pas de ne plus pécher, mais de se savoir pardonné de sa condition pécheresse.

La maturité d’un chrétien ne se reconnait pas en ce que ce dernier pèche de moins en moins, mais plutôt en ce qu’il est de plus en plus conscient de son état de pécheur. Ce qui construit la maturité du chrétien se trouve au carrefour de deux grandes vérités indissociables : se reconnaitre toujours pécheur et impur, et jouir continuellement de la pleine grâce de Dieu qui justifie le pécheur. On ne parle pas ici de celui qui demeure dans l’insouciance du péché, mais de celui qui vit d’une pleine révélation de la grâce de Dieu, laquelle le maintien dans une attitude de reconnaissance perpétuelle pour celui qui à la croix a payé le prix de sa rédemption. 100% pécheur, 100% justifié et 100% reconnaissant. »

Réal Gaudreault

Amen !

Pasteur Vincent Bru

Commentaire de Jean Calvin sur Marc 1.12-15

Playlist consacrée au temps du Carême sur ma chaîne YouTube pendant 40 jours

  1. Églises de rite byzantin : Dans les laures orthodoxes, la Sainte Quarantaine est une période de jeûne dans la réclusion au désert et la solitude tandis que la Semaine sainte est un moment de jeûne différent7.
    Les Églises de rite byzantin pratiquent également un second carême : le « carême de Noël », du 15 novembre au 24 décembre8.
    Le théologien orthodoxe Alexandre Schmemann écrit : « Avant tout le Carême est un voyage spirituel et sa destination est Pâques9. » L’importance et la rigueur du Carême dans l’Église orthodoxe est à la mesure de l’importance qu’elle porte à la fête de Pâques10. C’est lors de la fête de Pâques que se rassemble le plus grand nombre de fidèles dans les pays de tradition orientale (orthodoxes et catholiques de rite byzantin) ; c’est, bien plus qu’à Noël, le seul jour de fête où viennent même ceux qui ne pratiquent pas habituellement.
    Le Carême des Églises de rite byzantin est précédé d’une période de préparation, appelée petit carême, qui se termine par le carnaval. Le Carême proprement dit, appelé Grand Carême, commence au lendemain du dimanche de carnaval, le Lundi pur (quarante-huit jours avant Pâques). ↩︎
  2. Origines du Carême [wiki] : Le nom « carême » provient de la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie « quarantième ». On appelle aussi le Carême la « Sainte Quarantaine ». La durée de quarante jours commémore à la fois les quarante jours et quarante nuits du jeûne de Moïse avant la remise des Tables de la Loi et les quarante jours de la tentation du Christ dans le désert entre son baptême et le début de sa vie publique, lors desquels il fut tenté par Satan, d’après les Évangiles synoptiques.
    Les disciples de Jésus ne jeûnaient pas, alors que les pharisiens et les disciples de Jean le Baptiste pratiquaient le jeûne (Matthieu, IX, 14) : « Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent : Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point1 ? »
    Les jours qui ont précédé la Pâque, ni Jésus ni ses disciples n’ont jeûné. Les récits des Évangiles indiquent qu’à Béthanie, seulement quelques jours avant sa mort, ses disciples et lui ont pris des repas. Jésus a en outre mangé le repas de la Pâque la nuit précédant sa passion. (Matthieu 26:6, 7 ; Luc 22:15 ; Jean 12:2). C’est durant le concile de Laodicée (v. 363-364) que fut prescrite la xérophagie, c’est-à-dire l’usage exclusif du pain et des fruits secs pendant le temps qui correspondait au Carême.
    La pratique du Carême remonte ainsi au ive siècle.
    Au viie siècle, le Carême fut établi dans son calendrier actuel. À cette époque, le jeûne consistait à ne prendre qu’un repas quotidien en fin de journée et à s’abstenir de toute nourriture les jours du Vendredi et du Samedi saints.
    Dans le rite latin, les trois dimanches précédant le Carême — la Septuagésime, la Sexagésime et la Quinquagésime — étaient eux-mêmes inclus dans la préparation de Pâques. Cependant, les prescriptions de jeûne se relâchèrent très vite et, dès le xiiie siècle, le repas de midi était autorisé et complété d’une collation le soir2. ↩︎

par

Étiquettes :

Commentaires

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Foedus

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading