Dimanche 10 décembre 2023 – 2e Dimanche de l’Avent – N’Djaména (Tchad)
Autres lectures : Esaïe 40.1-5, 9-11 ; 2 Pierre 3.8-14
Nous sommes aujourd’hui le 2e dimanche de l’Avent, du latin adventus, qui signifie « venue », ou « avènement ».
Nous sommes donc depuis déjà un peu plus d’une semaine dans le temps de l’attente : il s’agit ici de se préparer à la venue du Sauveur.
Noël est devenu trop souvent une fête commerciale, mais ce que nous sommes sensés fêter à cette occasion c’est la nativité. Noël, c’est la fête de la nativité : la naissance de Jésus-Christ, le Sauveur. Il est d’usage, à l’occasion du temps de l’Avent, de s’intéresser plus particulièrement à la figure de Jean-Baptiste.
Personnage énigmatique, vêtu de poils de chameau, une ceinture de cuir autour de la taille, vivant au milieu du désert et se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage. C’est que ce personnage apocalyptique renvoie en réalité à un autre personnage incroyable, l’un des plus grands prophètes d’Israël, à savoir le prophète Elie, qui était lui-même revêtue de poils de chameau. Ce vêtement était devenu, depuis lors, celui des prophètes.
Il faut donc voir en Jean le Baptiste, une figure qui se situe à la charnière entre l’ancienne disposition de l’alliance et la nouvelle, entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Jésus dira d’ailleurs de lui qu’il est le plus grand des prophètes de l’Ancien Testament, à cause du privilège qui a été le sien d’annoncer la venue imminente du Messie, et non seulement de l’annoncer mais d’y assister, car c’est cela la nouveauté. Tous les autres prophètes ont annoncé la venue du Messie, mais aucuns d’eux n’y a assisté.
Voilà pourquoi il est dit de Jean-Baptiste qu’il est venu pour préparer le chemin du Seigneur. Et voilà pourquoi aussi nous pouvons nous identifier à celui-ci dans cette démarche de foi et de repentance devant la venue imminente du Sauveur.
Je lis au verset 1.
1Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu.
L’Évangile de Marc est le plus court des quatre. Aussi va-t-il droit à l’essentiel.
Pas de détours compliqués, pas du circonvolutions superflues : Il s’agit de présenter la bonne nouvelle de l’Évangile aux juifs de la Diaspora, jusqu’à Rome, en ne relatant que les faits et gestes du Christ en lien avec sa mission essentielle de Sauveur de l’humanité.
« Commencement »
Le premier mot en dit long : « commencement », Arké en grec.
Alors on pense tout de suite ici au verset 1 de l’Évangile de Jean : « Au commencement était la parole, et la parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu ». (Jean 1.1)
On pense aussi au livre de la Genèse, le livre des commencements : Commencement de l’univers visible, commencement de l’alliance avec Dieu, commencement du péché (péché originel), premier meurtre (Caïn et Abel), première annonce de l’Évangile (proto-évangile de Genèse 3.15), commencement de l’histoire de l’alliance avec Abraham et sa descendance, etc.)
« Au commencement Dieu créa le ciel et la terre » (Genèse 1.1) !
1Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu.
Tout est dit ici !
Il s’agit du commencement de la nouvelle création de Dieu, Jésus-Christ étant le second Adam pour reprendre les propos de l’apôtre Paul dans son Épître aux Romains.
« Évangile »
Une nouvelle création commence, et cette nouvelle création est une excellente bonne nouvelle !
Le mot « évangile » signifie précisément cela : ce n’est pas seulement une « bonne nouvelle », mais vraiment une excellente bonne nouvelle.
Cette expression était utilisée à l’époque pour parler d’un grand événement comme la naissance d’un roi, ou une victoire militaire.
On peut penser à la victoire des peuples libres contre la tyrannie des nazis : Quelle bonne nouvelle ! Vous imaginez le jour où l’on a annoncé à la radio la fin de la guerre ! Quelle joie ! Quel soulagement ! Après tous ces morts ! C’est terminé, enfin. On peut célébrer la victoire. La vie va enfin pouvoir reprendre son cours normal. C’est ça l’idée de la bonne nouvelle, du mot « évangile ».
Or Jésus-Christ est le roi des rois, c’est donc, avec l’annonce de sa venue, une extraordinaire bonne nouvelle, la plus belle nouvelle qui puisse exister en ce monde.
C’est le sens du mot « évangile ».
Bonne nouvelle !
« Jésus-Christ »
Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ !
Jésus-Christ : de « Jésus » qui signifie « Dieu sauve » (Iéshua) et « Christ » qui le mot grec pour « Messie », le Messie promis, l’envoyé de Dieu pour sauver son peuple, celui qui vient pour apporter la délivrance, le nouveau Moïse, le second Adam, le Sauveur.
« Fils de Dieu »
Le verset 1 ne s’arrête pas là, les derniers mots sont essentiels : « Fils de Dieu » !
« Fils de Dieu » : autant dire « Dieu » lui-même.
Fils d’une manière unique.
Le concile de Nicée précisera les choses bien des années plus tard avec la doctrine chrétienne de la Trinité : Jésus-Christ, Fils de Dieu, est la deuxième personne de la Trinité, avec Dieu le Père et Dieu le Saint Esprit.
Le Fils qui procède du Père, de toute éternité, le Fils qui vient du Père.
Il y a une relation d’amour entre le Père et le Fils, dans la communion du Saint-Esprit.
Ainsi il y a tout l’Évangile résumé dans ce verset 1.
Il est à noter une progression intéressante dans l’évangile de Marc, entre ce verset 1 qui dit tout, et puis Marc 1.9 où l’on voit Jean-Baptiste reconnaître en Jésus, qui vient se faire baptiser par lui dans les eaux du jourdain, celui-là même dont il a aplani le chemin, tandis que le ciel s’ouvre et qu’une voix se fait entendre du Ciel :
10Au moment où il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. 11Et une voix (se fit entendre) des cieux : Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection.
Ensuite il y a Marc 8.29 avec la célèbre confession de l’apôtre Pierre, à la question de Jésus « et vous, qui dîtes-vous que je suis », à laquelle il répond : « Tu es le Christ » !
Et enfin, sommet de la révélation, au soir du Vendredi saint, où l’on retrouve cette lumineuse confession de foi dans la bouche du centurion romain : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu » ! (Mc 15.39)
La boucle est bouclée : 1Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu.
« Selon ce qui est écrit »
Et cet Évangile n’est pas quelque chose de nouveau. Car tout a d’abord été écrit dans les livres prophétiques, et ce depuis très longtemps.
Verset 2 :
2Selon ce qui est écrit dans le prophète Ésaïe :
On pourrait faire toute une prédication rien que sur ces cinq mots : « selon ce qui est écrit ».
Sola Scriptura ! L’Écriture seule. C’est le premier principe de la Réforme.
Il faut toujours revenir à ce qui est écrit.
« Dans le prophète Ésaïe », précise notre texte.
On sait que le prophète Ésaïe est l’un de ceux qui ont le plus écrit au sujet de la venue du Messie.
La plupart des prophéties qui sont mentionnées dans l’évangile de Marc comme aussi dans les trois autres évangiles, proviennent de livre de prophète Ésaïe.
Il y a aussi des références au livre de l’Exode dans les versets qui suivent, et au prophète Malachie, comme nous allons le voir.
« Voici, j’envoie devant toi mon messager
Pour frayer ton chemin ;
3 C’est la voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
Rendez droits ses sentiers. »
Le messager dont il est ici question c’est bien évidemment Jean-Baptiste.
De tous les prophètes qui ont précédés la venue de Jésus aucun autre prophète n’est plus grand que lui.
C’est là ce que dis Jésus en Matthieu 11.11 :
« En vérité je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il ne s’en est pas levé de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. »
Aucun dans toute l’histoire du peuple d’Israël n’est plus grand que lui, et pourtant Jean-Baptiste dit que celui qui vient après lui est « plus puissant que moi car lui baptise d’eau tandis que le Messie baptisera d’Esprit Saint ».
Nous y reviendrons.
Marc cite ici le prophète Ésaïe :
« Voici, j’envoie devant toi mon messager
Pour frayer ton chemin ;
3 C’est la voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
Rendez droits ses sentiers. »
Cette dernière phrase est tirée du livre d’Ésaïe dans ce texte qui commence par ces mots magnifiques : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » (És 40 : première lecture de ce dimanche). En revanche la première phrase : « Voici, j’envoie devant toi mon messager pour frayer ton chemin » n’est pas du prophète Ésaïe, mais Marc fait ici, vraisemblablement un rapprochement très intéressant, avec une phrase du prophète Malachie et une autre du livre de l’Exode.
Le prophète Malachie écrivait : « Voici, j’envoie mon messager, il aplanira le chemin devant moi » (Ml 3.1) : nous sommes dans la perspective de la venue du Jour de Dieu, et donc de la venue du Messie. Et dans le livre de l’Exode on trouve : « Je vais envoyer un messager devant toi pour te garder en chemin et te faire entrer dans le lieu que j’ai préparé » (Ex 23.20) : c’est un rappel de la sortie d’Égypte.
Ce que Marc sous-entend ici en quelques mots, c’est que Jean-Baptiste nous achemine de l’alliance historique conclue dans le désert au moment de l’Exode vers l’alliance définitive en Jésus-Christ.
« Préparez le chemin du Seigneur »
Au sujet de la citation d’Esaïe il faut dire un mot, car l’éclairage de l’histoire et de l’archéologie nous permet de mieux saisir le sens et la portée de ce texte.
Jean-Baptiste dit : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. »
C’est une allusion à Ésaïe 40, verset 3 :
3 Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du SEIGNEUR ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! Que les escarpements se changent en plaine et les sommets en large vallée ! » [Bible de Jérusalem]
Il faut savoir que c’était l’un des plaisirs du vainqueur, à l’époque où ces lignes ont été écrites, que d’astreindre les vaincus à faire d’énormes travaux de terrassement pour préparer une voie triomphale pour le retour du roi victorieux.
Il y a pire : une fois par an, à Babylone où les juifs étaient en exil, on célébrait la grande fête du dieu Mardouk, et, à cette occasion, les esclaves juifs devaient faire ces travaux de terrassement : combler les ravins… abaisser les collines et même les montagnes, de simples chemins tortueux faire d’amples avenues… pour préparer la voie triomphale par laquelle devait passer le cortège, roi et statues de l’idole en tête !
Pour ces Juifs croyants, c’était l’humiliation suprême et le déchirement intérieur. Alors Ésaïe, chargé de leur annoncer la fin prochaine de leur esclavage à Babylone et le retour au pays leur dit : cette fois, c’est dans le désert qui sépare Babylone de Jérusalem que vous tracerez un chemin… Et ce ne sera pas pour une idole païenne, ce sera pour vous et votre Dieu en tête !
On comprend mieux maintenant cette parole de l’évangile de Marc : « Voici, j’envoie devant toi mon messager, pour frayer ton chemin » (v2)
Jean-Baptiste annonce le retour du Roi, dont la victoire sur le mal et sur la mort est décisive.
Il annonce la venue du royaume, et donc de la Délivrance, il faut s’y préparer.
« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. »
Un baptême de repentance
4Jean parut ; il baptisait dans le désert et prêchait le baptême de repentance pour le pardon des péchés.
Le rôle de Jean-Baptiste est d’aplanir le chemin du Seigneur : le baptême qu’il pratique, à ne pas confondre avec le baptême chrétien institué par le Christ, est un baptême de repentance.
L’eau symbolise l’acte purificateur de celui qui se reconnait pécheur, et qui demande pardon à Dieu pour ses péchés.
Le désert symbolise le dépouillement : pour s’approcher de Dieu il faut renoncer à soi-même et rencontrer Dieu dans le silence du tête-à-tête avec lui.
Dans le désert l’homme est seul devant Dieu, Coram Deo disait Luther.
C’est devant Dieu que l’homme se découvre ou se redécouvre ; en dehors de cet ultime vis-à-vis, l’homme n’est rien.
Calvin dit au tout début de l’IC que « la connaissance de Dieu et de nous sont choses conjointes… »
Sans la connaissance de Dieu, impossible de nous connaître nous-mêmes.
Il faut avoir conscience de la sainteté de Dieu pour réaliser à quel point nous sommes des pécheurs qui avons besoin de la grâce.
Comment mieux préparer la venue du Messie sinon en se reconnaissant sincèrement pécheurs, afin d’obtenir le pardon de Dieu ?
Qui n’a pas souhaité, à un moment ou à un autre, d’être purifié ? Le poids de nos fautes se fait sentir et la culpabilité a quelque chose de tenance et d’insistant.
Alors oui il est bon quelques fois de rechercher cette purification intérieure, un peu comme on fait le ménage dans sa chambre ou son appartement après plusieurs jours ou semaines de laisser aller… A un moment donné, ça ne peut plus durer. Il faut prendre les choses en mains et repartir sur de bonnes bases.
C’est aussi là le sens de ce baptême de repentance, au moment où le Christ est sur le point de faire son apparition.
5Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ; et ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain en confessant leurs péchés.
Remarquez qu’il s’agit d’une confession publique : ceux qui viennent afin de recevoir ce baptême de repentance viennent de toute la Judée et de Jérusalem en particulier, la ville sainte…
Ce sont des foules entières qui se rendent auprès de Jean-Baptiste : c’est dire si l’attente de la venue du Messie était très présente et pressente à ce moment-là.
Il y avait cette attente un peu fiévreuse en Israël, et beaucoup pensaient qu’après toutes ces années de silence, plusieurs siècles, entre le dernier prophète de l’Ancien Testament et maintenant, alors Dieu allait très certainement intervenir et réaliser ses promesses.
Ceci explique l’expression ici : « Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem » !
Retour au désert !
Étonnement, la rencontre avec Dieu ne se fait plus ici au temple de Jérusalem, le lieu le plus saint en Israël, mais dans le désert, et dans le jourdain.
Il faut retourner à la source, et le désert est un rappel de l’Exode.
C’est au moment de l’Exode que Dieu a fait alliance avec son peuple.
Alors il faut retourner là où tout a commencé !
Les protestants que nous sommes connaissons bien ça ! L’Église Réformée, toujours à Réformer !
Il faut retourner à la source, toujours, retourner à la Parole de Dieu, à ce qui est écrit, à la simplicité de l’Évangile, à la vérité de la Parole de Dieu.
Durant cette période de l’Avent, il y a une démarche semblable à mettre en œuvre : il s’agit d’opérer un changement radical, une conversion qui veut dire un changement de cap, pour retourner à la source de la rencontre avec Dieu, de la révélation, de la manifestation de sa grâce.
J’ai eu la chance il y a quelque temps de me retrouver dans le désert du Sahara et même d’y passer toute une nuit.
Il y avait la voûte étoilée au-dessus de ma tête, tout au-dessus de ma tête, et j’ai été saisi par cette impression d’immensité.
Le désert produit cet effet-là, car il n’y a rien à quoi se raccrocher, alors on cherche ailleurs qu’en soi et autour de soi un point d’ancrage, et ce point d’ancrage c’est Dieu et c’est l’Évangile.
6Jean avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Nous l’avons vu au début de cette prédication : Jean-Baptiste est une figure de dénuement, de dépouillement, de rusticité même. Tout l’inverse du matérialisme au fond.
Il nous faut nous imprégner de cette image au moment de célébrer Noël : retour à l’essentiel, loin des artifices de la vie moderne.
Retour au désert, loin des bruits de la ville.
Plus grand que Jean-Baptiste !
7Il prêchait : Il vient après moi, celui qui est plus puissant que moi, et je ne mérite pas de délier, en me baissant, la courroie de ses sandales.
8Moi, je vous ai baptisés d’eau ; mais lui vous baptisera d’Esprit Saint.
Comme Elie, comme tout vrai prophète, Jean-Baptiste prêche la conversion : et tous ceux qui veulent changer de vie, il leur propose un baptême.
Il ne s’agit plus seulement de se laver les mains avant chaque repas, comme la religion juive le demandait, il s’agit de se plonger tout entier dans l’eau pour manifester la ferme résolution de purifier toute sa vie : entendez de tourner définitivement le dos à toutes les idoles quelles qu’elles soient.
Dans certains couvents du temps de Jean-Baptiste et de Jésus, on allait même jusqu’à prendre un bain de purification par jour pour manifester et entretenir cette volonté de conversion.
Mais Jean-Baptiste précise bien : entre son Baptême à lui et celui qu’inaugura le Christ, quand il viendra, il y a un monde !
« Moi, je vous baptise dans l’eau » : la personne qui reçoit ce baptême manifeste le désir d’une vie nouvelle, et il reçoit le baptême d’eau d’une main d’homme. Tandis que le baptême du Christ sera, lui, l’œuvre même de Dieu : « Il vous baptisera dans l’Esprit Saint ».
C’est Dieu lui-même qui purifiera son peuple en lui donnant son Esprit.
Pureté !
Il faut bien comprendre ce que signifie dans la Bible la pureté, à laquelle ce temps de l’Avent nous invite.
Tout d’abord, le cœur pur, c’est celui qui est tout entier tourné vers Dieu, qui a tourné le dos aux idole.
Deuxièmement, notre purification n’est pas notre œuvre, elle n’est pas à notre portée, elle est l’œuvre de Dieu : pour nous purifier, nous dit Jean-Baptiste, Dieu va nous remplir de l’Esprit-Saint. Nous n’avons qu’à nous laisser faire et accueillir le don de Dieu.
« Il vous baptisera dans l’Esprit-Saint » : Jean-Baptiste voit dans la venue de Jésus l’accomplissement de la promesse du prophète Joël : « Je répandrai mon esprit sur toute chair » (Joël 3.1).
Conclusion
C’est important de bien comprendre cette réalité-là, réalité sur laquelle je conclue cette prédication.
Tout au long de l’histoire du peuple d’Israël, du peuple élu, issu de la descendance d’Abraham, il y avait une attente, qui était celle de la réalisation d’un certain nombre de promesses, liées à la venue du Messie.
Tout ce que le peuple d’Israël avait connu jusqu’ici dans l’alliance avec Dieu n’était que les prémices de ce que Dieu allait réaliser avec la venue de son Messie.
L’Ancien Testament est au Nouveau Testament ce que l’ombre est à la lumière, ce que la promesse est à l’accomplissement !
La délivrance du pays d’Égypte par exemple préfigurait la libération de l’esclavage du péché.
Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’éternité ? La libération politique ou la réconciliation avec Dieu et le pardon des péchés ?
Avec la venue de Jésus il s’agit véritablement de l’accomplissement des promesses du Salut, de la rédemption, qui est sur le point de se réaliser.
Et c’est ce que nous fêtons à Noël, fête de la nativité.
Nous sommes invités à nous préparer mentalement, spirituellement à la réception de cette excellente bonne nouvelle !
1Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu.
Amen !
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