
« C’est un désordre grave et un grand affaiblissement chez une nation que l’oubli et le dédain du passé. »
François Guizot
« Je meurs dans le sein de l’Église Chrétienne Réformée de France, où je suis né et où je me félicite d’être né. »
Le testament de Guizot, rédigé en décembre 1873.
François Guizot, pour l’état civil François Pierre Guillaume Guizot, né le 4 octobre 1787 à Nîmes, mort le 12 septembre 1874 à Saint-Ouen-le-Pin (Calvados), est un historien et homme d’État français, membre de l’Académie française à partir de 1836, plusieurs fois ministre sous la monarchie de Juillet, en particulier des Affaires étrangères de 1840 à 1848, devenant président du Conseil en 1847, peu avant d’être renversé par la Révolution française de 1848.
Il a aussi joué un rôle important dans l’histoire de l’école en France, en tant que ministre de l’Instruction publique, par la loi de 1833, demandant la création d’une école primaire par commune et d’une école normale primaire par département.
Voir : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/François_Guizot
Membre la Société biblique protestante de Paris dès 1827 et vice-président de 1829 à 1855, il en assure ensuite la présidence durant 13 années, jusqu’en 1868.
Homme public, historien, plusieurs fois ministre, membre de l’Académie française, François Guizot est aussi un acteur important du protestantisme français. Son engagement chrétien nourrit son engagement public. Alors qu’il est professeur à la Sorbonne, il participe à la fondation, en 1829, de la « Société pour l’encouragement de l’instruction primaire parmi les Protestants ». Devenu ministre de l’Intérieur puis ministre de l’Instruction Publique (1830-1836), il fait promulguer en 1833 une loi qui permet un développement spectaculaire de l’éducation primaire en France. Promoteur du libéralisme politique, Guizot est aussi un fervent défenseur de la liberté religieuse. Ambassadeur à Londres puis ministre des Affaires Etrangères, il sera l’artisan de l’entente cordiale entre la France et l’Angleterre. Sur le plan religieux, son ouverture internationale s’exprimera aussi par les nombreux liens entretenus avec la Société biblique britannique et étrangère et d’autres sociétés bibliques européennes.
« Le monument est quelquefois obscur, difficile à pénétrer, à sonder, à expliquer ; mais Dieu s’y fait partout voir, entendre, sentir […]. La lecture habituelle des Livres saints préserve les peuples du plus grand des périls ; elle les empêche d’oublier Dieu ; elle a cette vertu que Dieu demeure pour eux, non pas une idée, un nom, un système de philosophie, le mot d’une énigme, mais le Dieu réel et vivant, sous les yeux duquel ils vivent constamment eux-mêmes au milieu des luttes et des chutes de la terre. »
Assemblée générale de la Société biblique, 1856
« Loin de blâmer le zèle religieux qui travaille à répandre partout sa foi, je le regarde comme parfaitement naturel, légitime, louable. Il est inhérent à la conviction religieuse et à la liberté religieuse […] Dans le public, l’esprit de propagande religieuse inspire, dès qu’il se manifeste, un sentiment d’alarme. On croit voir renaître l’intolérance et la discorde. On voudrait la foi et les mœurs religieuses, mais sans ardeur, ni effort d’expansion. On les voudrait vivantes, mais endormies. Cela ne se peut, Messieurs ; il faut choisir ; si vous voulez que la foi soit réelle et puissante, consentez à la voir active, expansive ; acceptez la manifestation sociale de la vie religieuse, si vous sentez le besoin que la vie religieuse fortifie et épure la société. »
Assemblée générale de la Société biblique, 1859.
Voir : François Guizot, homme d’Etat (1787-1874)
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