Dimanche 12 novembre 2023 – 32e dimanche du Temps ordinaire – N’Djaména (Tchad)
Prédication sur Matthieu 25.1-13 : La parabole des dix vierges
Autre texte : 1 Thessaloniciens 4.13-18
1 Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui prirent leurs lampes pour aller à la rencontre de l’époux.
2Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages.
3Les folles en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ;
4mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases.
5Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent.
6Au milieu de la nuit, il y eut un cri : Voici l’époux, sortez à sa rencontre ! 7Alors toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes.
8Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.
9Les sages répondirent : Non, il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous.
10Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui au (festin) de noces, et la porte fut fermée.
11Plus tard, les autres vierges arrivèrent aussi et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.
12Mais il répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas.
13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure.
Contexte
Le chapitre qui précède (Mattieu 24) relate le discours de Jésus sur la chute de Jérusalem et la venue du « Fils de l’homme », le juge eschatologique de la fin des temps, que la communauté des disciples doit être prête à recevoir.
Il s’agit de ce que l’on a coutume d’appeler la « mini apocalypse » de l’évangile de Matthieu.
Il y a la grande apocalypse, avec l’Apocalypse de l’apôtre Jean, et puis la mini apocalypse, celle de l’évangile de Matthieu.
Mais les deux parlent de la même chose, de la même réalité : le jugement de Dieu sur Israël avec la destruction du Temple de Jérusalem, et le règne du Christ durant tout le temps de l’Église jusqu’à son retour en gloire au moment de la Parousie.
Au verset 42 de chapitre 44 nous lisons :
42Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. 43Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. 44C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.
Jésus poursuit son discours sur l’avènement du royaume et la venue du Fils de l’homme avec trois paraboles, celle des dix jeunes filles (25,1-13), celles des talents (25,14-30) et enfin celle dite du Jugement Dernier (25,31-46), ou plus exactement la parabole des brebis et des boucs.
Ces trois paraboles illustrent chacune à leur façon les paroles de Jésus dans les versets 44 et 45 du chapitre 44 :
45 Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable ? 46Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera occupé de la sorte !
Le royaume des cieux
1 Alors le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui prirent leurs lampes pour aller à la rencontre de l’époux.
Les paroles de Jésus mettent en évidence le but de sa venue, à savoir l’avènement du royaume des cieux.
Les paraboles sont en général des paraboles dites « du royaume », des paraboles qui nous parlent de la réalité du royaume, de sa manifestation, de sa nature, de ses exigences aussi.
Le royaume des cieux, ou de Dieu, est ici associé à des noces, autrement dit à quelque chose de festif, de très festif même !
Les noces eschatologiques sont l’horizon du peuple de Dieu qui marche dans cette direction.
L’Église est en chemin vers le royaume, et en même temps, elle est ce royaume, elle en constitue les prémices.
Les théologiens parlent du déjà et du pas encore du royaume.
Le royaume est déjà là, dans la personne de Jésus, et dans la réalité de l’Église, et en même temps, il n’est pas encore manifesté dans sa plénitude : il ne le sera que quand le Christ reviendra dans sa gloire.
Le royaume est ainsi une invitation à entrer dans l’alliance avec Dieu : il s’agit d’aller à la rencontre de l’époux, et Jésus-Christ est cet époux céleste.
Rappelez-vous le discours de Paul dans son épîtres aux Éphésiens 5 :
25 Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, 26afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la parole, 27pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut.
Le chiffre 10
Le chiffre 10 exprime une multitude : les dix vierges représentent le peuple de Dieu, tous ceux qui sont invités au festin des noces, et qui ont répondu oui, et qui sont donc sensés s’y préparer, se préparer à rencontrer l’époux.
Pour des noces, on se prépare !
C’est là le sujet de notre parabole.
Dans la parabole des noces du chapitre 42 il est aussi question d’une foule nombreuse.
Est-ce étonnant ?
Jésus n’a-t-il pas dit aux disciples : « Faites de toutes les nations des disciples » ! (Mt 28)
Les nations ! Pas quelques individus isolés. Une nations c’est beaucoup de personnes, et toutes les nations, c’est vraiment beaucoup !
Seulement voilà, la Parole de Dieu nous avertit : « il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Mt 42).
L’appel, l’invitation aux noces est une chose, l’élection en est une autre.
Les théologiens parlent de l’offre générale de la rédemption particulière.
Nous en avons ici une illustration dans cette parabole.
Les dix vierges sont la multitude, les cinq sages qui, seules, iront à la rencontre de l’époux représentent le peuple des rachetés qui seuls persévéreront jusqu’à la fin.
Avec le mystère de l’élection, nous avons ici aussi une illustration à ce qu’en théologie réformée on appelle « la persévérance finale des saints », qui est une vérité qui a fait l’objet de tout un chapitre dans l’une de nos confessions de foi de la Réforme, les Canons de Dordrecht : seuls ceux qui appartiennent vraiment à Jésus-Christ persévéreront jusqu’à la fin ! Et ceux que Dieu a appelés, il a le pouvoir de les maintenir dans la vraie foi, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la Parousie.
Il ne suffit pas d’avoir une lampe pour pouvoir rencontrer l’époux, encore faut-il, aussi, avoir de l’huile de réserve dans sa lampe, encore faut-il être remplis du Saint Esprit, encore faut-il croire et aimer.
Insensée
2Cinq d’entre elles étaient folles, et cinq sages.
D’autres traductions préfèrent l’opposition avisées/folles ou encore sensées/insensées.
Il convient de préciser ce vocabulaire pour éviter tout contresens ou caricature.
L’insensé désigne dans la Bible une personne qui ne vit que pour soi, qui n’a pas d’autre horizon que sa seule personne, et qui ne vit pas selon la Loi de Dieu mais selon ses propres lois, selon ses désirs immédiats, ses désirs égoïstes et personnels.
En Deutéronome 32.6 par exemple, l’adjectif « insensé » est attribué au peuple, sans sagesse, qui n’accomplit pas le droit et la justice, qui ne marche pas selon les commandements de la Loi de Dieu
Le Psaume 94 parle d’un homme orgueilleux et borné face l’alliance de Dieu, qui n’en fait qu’à sa tête, qui commet injustices sur injustices et qui pensent que Dieu ne lui demandera jamais des comptes, qu’il peut tout faire puisque Dieu ne voit pas ni n’entend pas.
Pas vu, pas pris !
1 Dieu des vengeances, Éternel !
Dieu des vengeances, parais dans ta splendeur !
2Lève-toi, juge de la terre !
Pour rendre aux orgueilleux selon leurs œuvres !
3Jusques à quand les méchants, ô Éternel !
Jusques à quand les méchants exulteront-ils ?
4Ils discourent, ils parlent avec raideur ;
Tous ceux qui commettent l’injustice se consultent.
5Éternel ! ils écrasent ton peuple,
Ils humilient ton héritage ;
6Ils tuent la veuve et l’étranger,
Ils assassinent les orphelins
7 Et ils disent : L’Éternel ne voit pas,
Le Dieu de Jacob ne fait pas attention !
8 Faites attention, stupides gens !
Insensés, quand aurez-vous du bon sens ?
Ésaïe 32.6 et les livres de la sagesse définissent la personne insensée comme quelqu’un qui agit sans réfléchir et sans prendre conseil.
L’insensé est insouciant, car il ne se soucie ni des autres, ni des conséquences de ses actes, ni surtout de Dieu.
Matthieu 7.26 nous a déjà évoqué la figure de l’insensé avec cet homme qui bâtit sa maison sur le sable.
Le sable mouvant des idéologies à la mode…
Le sable de nos inconstances, de nos préoccupations futiles, ne nos égoïsmes, de nos désobéissances, surtout.
La maison qui est bâtie sur le roc représente la vie de l’homme qui ne se contente pas d’écouter la Parole de Dieu mais qui la met en pratique !
La foi et les œuvres !
La foi sans les œuvres c’est comme une lampe sans huile… Cela ne sert à rien !
Ainsi, notre parabole pointe du doigt, à travers les vierges folles, les « prétendus chrétiens », et les communautés chrétiennes, qui n’entendent, et ne veulent pas entendre le bon sens, qui accommode le message de l’Évangile avec les idéologies du moment au lieu de suivre les instructions du Seigneur et de marcher selon la Parole de Dieu, dans son Alliance.
Comme l’époux tardait
3Les folles en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; 4mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases. 5Comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent. 6Au milieu de la nuit, il y eut un cri : Voici l’époux, sortez à sa rencontre ! 7Alors toutes ces vierges se levèrent et préparèrent leurs lampes. 8Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. 9Les sages répondirent : Non, il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous.
Le point commun entre les dix jeunes-filles c’est qu’elles prennent toute un lampe pour éclairer le chemin la nuit.
La différence c’est que cinq d’entre elles, plus sages, plus avisés, plus prévoyante – peut-être faut-il insister surtout sur cela, la prévoyance ! – prennent aussi de l’huile en réserve, dans des vases, au cas où celle qui se trouve dans les lampes elles-mêmes, viendrait à manquer et serait donc insuffisante pour le chemin à parcourir.
Le maître tarde à venir, et les jeunes filles s’assoupissent.
Cet endormissement n’est pas en soi le problème, ce n’est pas une faute de leur part, car la nuit est faite pour dormir.
L’intention du texte est ici d’insister sur ce temps des noces du royaume qui tardent à venir.
Mais le temps n’appartient qu’au maître. Dieu seul en connaît le jour et l’heure, dit Jésus ailleurs.
L’époux – c’est ainsi que Jésus se désignait sous couvert d’une image en Mt 9.15 – arrive au milieu de la nuit, au moment où personne ne l’attend.
Le discours insiste sur cette venue inopinée, inattendue de l’Époux.
Le temps est venu. Il n’y a plus rien à faire pour corriger le manque de préparation.
Il arrive un moment où il est trop tard : les carottes sont cuites, les dès sont jetés, il n’y a plus rien à faire, quand on est devant la porte, soit on entre, parce qu’on est prêts, soit on reste dehors, parce l’on ne s’est pas préparé à la rencontre.
C’est aussi simple que ça.
Le manque d’huile
La manque d’huile est significatif.
A l’époque de Jésus l’huile servait à éclairer la nuit, bien évidemment, mais aussi à conserver, à parfumer, et à soigner.
Elle ne représente pas seulement la foi qui éclaire cette nuit.
L’huile désigne une foi active, une foi aimante, dirigée vers les autres, vers l’Autre, vers Dieu, et vers son royaume, la manifestation de son royaume : « Que ton règne vienne » !
Une foi dirigée vers l’avenir : espérance du royaume qui vient et qui est déjà là ; déjà-pas encore du royaume de Dieu.
Des trois vertu théologale, ne l’oublions jamais, la foi, l’espérance et l’amour, la plus importante, c’est l’amour !
Alors peut-être que l’huile représente plus particulièrement cette vertu suprême, la vertu des vertus, la vertu maîtresse qui donne du sens à toutes les autres : l’amour, ou plus précisément la charité.
Ou alors les trois ensemble, inséparablement ? Foi, espérance et amour. Présent, passé et avenir ?
Le manque d’huile manifeste l’insouciance des cinq jeunes filles, des communautés qui ne soucient ni des uns, ni des autres, ni de la durée, ni de l’avènement du Seigneur.
Le manque d’huile illustre une foi factice, édulcorée, à la rigueur hérétique, la foi qui n’estpas selon la Parole de Dieu, une foi sans véritable saveur – rappelez-vous la parole de Jésus sur le sel qui a perdu sa saveur et qui ne sert plus à rien… -, sans saveur et sans goût car déconnectée de l’obéissance aux exigences du royaume, la foi sans les œuvres.
« Je ne vous connais pas »
10Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva ; celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui au (festin) de noces, et la porte fut fermée. 11Plus tard, les autres vierges arrivèrent aussi et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. 12Mais il répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas.
L’ensemble de cette conclusion porte sur la relation à l’époux.
Le jugement met en avant le lien aimant et durable qui lie la communauté de l’Église à son Seigneur, dès lors qu’elle lui reste fidèle, fidèle à son alliance, à son enseignement.
D’un côté il y a donc les cinq jeunes-filles qu’il connaît, celles qui ont appris à le connaître, à aimer cet Époux divin, à veiller à sa venue, ensemble, dans la foi, l’espérance et l’amour.
Et de l’autre côté – comme plus tard dans la parabole des brebis et des boucs, les premiers à sa droite, les autres à sa gauche –, il y a celles qui crient et qui affirment, comme un impératif : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! »
Comme si leur huile achetée au dernier moment avait valeur de droit d’entrée !
Mais connaissent-elles vraiment ce Seigneur, ont-elles vraiment appris à l’aimer et à se convertir à sa parole, la parole du Seigneur, la Parole de Dieu ?
Ce cri des jeunes insouciantes nous renvoie au discours sur la montagne où Jésus déclarait :
Mt 7.21 Ce n’est pas en me disant : « Seigneur, Seigneur ! » qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. 22 Ce jour-là, beaucoup me diront : « Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? » 23 Alors je leur déclarerai : « Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal ! »
Ce jugement peut paraître radical, voire cinglant. Mais il nous faut rappeler qu’une parabole constitue toujours un appel à la conversion et que rien n’est perdu : tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir !
Le mot grec qui a été traduit en français par « prévoyant » est le même dans les deux paraboles : celle des dix vierges et celle des deux maisons (Mt 7.24 // Mt 25.2).
Dans la parabole des deux maisons, le lien entre l’attitude de ceux qui ont construit leur maison sur le sable et le verdict divin, le jugement de Dieu est on ne peut plus clair : « Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal ! »
En d’autres termes : « Vous faites de très belles choses (prophéties, miracles…) mais vous n’aimez pas vos frères, et vous ne faites pas ces choses pour de bonnes raisons et pour le royaume, mais dans un intérêt égoïste et personnel ».
Ici, dans la parabole des dix vierges, cela revient au même. C’est comme si Jésus disait : « Je ne vous connais pas, vous n’êtes pas la lumière du monde… Vous êtes appelées à l’être, mais il n’y a pas d’huile dans vos lampes… Vous n’êtes pas ce que vous devriez être ! ».
Dans les deux paraboles, Jésus emploie cette même formule : « Je ne vous connais pas », ce qui est une façon de dire : « Vous n’êtes pas encore prêts pour le Royaume, vous n’êtes pas prêts pour les noces ».
Il y a un parallèle à faire ici avec la paraboles des noces et l’invité qui ne porte pas l’habit de noces : il ne peut pas rester là ; il n’est pas dans les bonnes dispositions d’esprit pour le royaume ; il vit encore dans le péché. C’est un intrus !
Un parallèle aussi avec Jean 10 et la parabole du Bon Berger : seules ses brebis le connaissent et il les connaît. Elles seules entendent sa voix et ne suivront pas un étranger. Mystère de l’élection.
Le commandement d’amour
Je reviens sur le rapprochement avec la parabole des deux maisons car elle peut encore nous éclairer.
Celle-ci était la conclusion du discours sur la montagne dans lequel Jésus proclame : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’. Eh bien ! moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes…Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » (Mt 5.43-48).
« Veiller », c’est donc vivre au jour le jour cette ressemblance avec le Père pour laquelle nous sommes faits : c’est aimer comme lui ; chose impossible, sommes-nous tentés de dire…
Heureusement cette ressemblance d’amour est cadeau, comme nous l’ont dit les autres lectures de ce dimanche, il nous suffit de la désirer ; de le chercher, comme dit le psaume « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube » !
Veiller, en fin de compte, c’est être toujours prêt à le recevoir.
Cette rencontre de l’époux se fait non pas au bout du temps, à la fin de l’histoire terrestre de chacun, mais à chaque jour du temps ; c’est à chaque jour de notre vie qu’il nous modèle à son image.
Pour autant que nous le laissions faire.
Amen.
Pasteur Vincent Bru
Source iconographique : The Parable of the Ten Virgins (section) by Phoebe Traquair, Mansfield Traquair Church, Edinburgh
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