Théologien réformé, écrivain et homme d’État français.
Philippe Duplessis-Mornay, en réalité Philippe de Mornay, seigneur du Plessis–Marly (plus tard Le Plessis-Mornay, à Longvilliers), également appelé Philippe Mornay du Plessis (né le 5 novembre 1549 à Buhy, dans l’actuel Val-d’Oise — mort le 11 novembre 1623 à La Forêt-sur-Sèvre, près de Cerizay, dans les Deux-Sèvres) est un théologien réformé, un écrivain et un homme d’État français, ami d’Henri IV, qui fut l’un des hommes les plus éminents du parti protestant à la fin du xvie siècle.
Duplessis-Mornay nous est bien connu par ses nombreux écrits et les innombrables documents qu’il a laissés pour le plus grand bonheur des historiens. Ceux-ci révèlent d’abord l’étendue de son savoir et de sa culture. Il parle et il écrit le latin classique, comme s’il s’agissait de sa langue maternelle ; il maîtrise le grec et l’hébreu. Il manie avec aisance l’allemand et il se fait comprendre en néerlandais, en anglais et en italien. Il semble connaître la Bible par cœur ; ses écrits révèlent un vaste savoir historique et géographique, tourné d’abord vers l’Antiquité, mais il connaît aussi fort bien l’Europe de son temps, qu’il a visitée.
Admirateur du chancelier Michel de L’Hospital et admiré par Turenne, Duplessis-Mornay s’oppose à toute contrainte en matière de religion. Dans sa politique nationale et compte tenu du climat de l’époque, il mérite d’être classé dans le petit groupe des partisans de la tolérance. Mais, malgré la place éminente qu’il occupe dans le camp protestant, il n’y compte pas que des amis. À Sully, il reproche son carriérisme ; les deux vieux chefs — et rivaux — se détestent. Agrippa d’Aubigné ne l’apprécie guère et l’égratigne parfois au passage.
De mœurs austères, Duplessis-Mornay s’habille de couleurs sombres et certains portraits le représentent portant autour du cou une fraise qui était depuis longtemps passée de mode.
Sa devise est un reflet fidèle de son caractère : « Arte et marte » (« Par le talent et par le combat »).
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