11 septembre 2001

Trahison

Sous un Mazarin vert prêchant la tolérance,
L’Esprit s’est retiré du temple des hauteurs ;
Depuis le onze amer s’étend la décadence,
Et rouges endiablés boivent aux sept malheurs.

Vincent Bru, 5 novembre 2025


Description

Courte

Quatrain prophétique sur l’alliance du vert et du rouge : tolérance feinte, réveil islamique et déclin spirituel d’un Occident désarmé.

Longue

Ce quatrain en alexandrins propose une lecture symbolique et prophétique de l’époque contemporaine.

Sous l’image d’un « Mazarin vert » prêchant la tolérance, il évoque l’essor du pouvoir islamique dans une société occidentale gagnée par le relativisme.

Le « onze amer » rappelle la fracture du 11 septembre, moment où l’Esprit s’est retiré d’un monde qui se croyait invulnérable.

Enfin, les « rouges endiablés » incarnent l’idéologie révolutionnaire et “woke”, alliée paradoxale du fondamentalisme islamiste qu’elle prétend combattre.

Un poème bref mais dense, où la lumière de la foi se retire tandis que s’élèvent, unies dans la confusion, les nouvelles puissances du vert et du rouge.


Clefs de lecture

  1. Un avertissement prophétique sur la décadence de l’Occident
    Le quatrain adopte le ton d’un oracle biblique pour dénoncer le renversement spirituel et culturel du monde occidental.
    Le poète se fait veilleur : témoin d’un temps où la foi s’éteint et où les valeurs chrétiennes, fondement des civilisations libres, s’effondrent sous les apparences trompeuses du progrès moral et de la tolérance universelle.
  2. Le « Mazarin vert » : le règne de la tolérance sans vérité
    Le premier vers — « Sous un Mazarin vert prêchant la tolérance » — joue sur l’ambiguïté entre Mazarin, figure d’un pouvoir rusé, et Sarrasin, symbole historique de l’islam.
    Ce « Mazarin vert » désigne ici une autorité politique musulmane, prônant une tolérance qui n’est qu’un masque idéologique.
    Le vert renvoie à la couleur de l’islam, mais aussi à celle de l’écologie politique moderne : l’alliance du religieux et du progressisme laïc.
    Le vers évoque donc une mutation du pouvoir : un Occident qui, au nom de la tolérance, se livre lui-même à ceux qui n’en partagent pas les fondements spirituels.
  3. Le retrait de l’Esprit : le vide du sacré
    « L’Esprit s’est retiré du temple des hauteurs » : Dieu s’éloigne d’une civilisation qui prétend le remplacer par des morales humaines.
    C’est une image biblique du jugement — écho d’Ézéchiel 10, lorsque la gloire de Dieu quitte le Temple avant sa chute.
    Ce vers décrit la disparition de la transcendance dans les institutions modernes : le temple n’est plus habité, l’âme de l’Occident s’est retirée.
  4. « Le onze amer » : le 11 septembre comme tournant spirituel
    « Depuis le onze amer s’étend la décadence » fait référence au 11 septembre 2001, mais au-delà du traumatisme, le vers en souligne les conséquences morales :
    au lieu d’un retour vers Dieu, ce choc a engendré la confusion, la culpabilité et le renoncement.
    Le onze amer devient ainsi le symbole d’une civilisation blessée qui a perdu la foi en sa propre mission spirituelle.
  5. Les « rouges endiablés » : le festin idéologique du monde moderne
    « Et rouges endiablés boivent aux sept malheurs » clôt le poème sur une vision d’Apocalypse.
    Les rouges représentent les forces révolutionnaires et progressistes, héritières du marxisme culturel et de l’idéologie woke.
    Le rouge et le vert — islamisme et révolution sociale — forment une alliance paradoxale : l’un revendique la foi contre l’Occident, l’autre la culpabilise et la déconstruit.
    « Boire aux sept malheurs » signifie se réjouir de la chute du monde ancien — une inversion diabolique du festin eucharistique.
    C’est la danse du monde sans Dieu, où la décadence devient fête et la ruine se déguise en progrès.
  6. La structure et le ton
    La rigueur de l’alexandrin 6/6 donne au poème le rythme solennel d’un jugement.
    Chaque vers porte une image condensée — politique, religieuse, eschatologique.
    L’ensemble résonne comme une lamentation prophétique sur le XXIᵉ siècle :
    le vert et le rouge unis contre le blanc de la lumière divine.

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