Statue de la liberté

Sur les rives du Nord

Sur les rives du Nord s’élevait la prière,
Des hommes de la Loi dressaient un chant d’exil ;
Ils quittaient Babylone et sa tour mensongère,
Pour bâtir sous le ciel un refuge fertile.

Leur livre fut leur glaive et leur cœur leur patrie,
La Parole régna sur l’œuvre et sur le pain ;
La sueur devint foi, la cité fut bénie,
Et Dieu posa sa main sur le peuple lointain.

Mais l’âge a recouvert les psaumes de poussière,
Et l’écho réformé s’éteint dans le vacarme ;
Ô New York orgueilleuse, jadis lumière fière,
Ton temple s’est mué en une Babel d’armes.

Reviens vers ton berceau, ô cité des éclairs,
Souviens-toi du rocher que bâtirent tes pères ;
Avant que ton orgueil ne s’écroule en poussière,
Reçois encor la Loi du Dieu de la lumière.

Vincent Bru, le 5 novembre 20251


Description

Courte

Poème prophétique en alexandrins sur les origines réformées de New York : mémoire des pionniers calvinistes et appel spirituel à la lumière.

Longue

Ce poème évoque les origines spirituelles de New York, jadis fondée sous le nom de Nouvelle-Amsterdam par des colons protestants venus des Pays-Bas au XVIIᵉ siècle. Ces hommes et ces femmes, héritiers de la Réforme calviniste, rêvaient d’une cité où la foi guiderait la loi, où le travail serait service de Dieu, et où la liberté s’enracinerait dans la Parole.

Mais au fil du temps, la ville s’est transformée : la métropole des gratte-ciel a peu à peu oublié les psaumes de ses fondateurs. Le poème relit cette histoire comme une parabole biblique — celle d’un peuple qui, après avoir bâti sur le roc, risque de se perdre dans le vacarme de Babel.

L’œuvre s’organise comme une méditation en quatre mouvements : la prière des pionniers, la bénédiction du travail, la perte de la mémoire spirituelle, puis l’appel à revenir à Dieu.

Elle invite le lecteur à réfléchir à la fragilité de la vocation d’une cité, mais aussi à la possibilité d’un retour à la lumière.

Chaque vers, écrit en alexandrins classiques, porte le rythme grave et prophétique des anciens psaumes.

Le texte ne condamne pas : il avertit.
Il ne rejette pas la modernité : il appelle à la conscience.

Il rappelle simplement que la grandeur d’une ville ne tient pas à ses tours, mais à la foi qui habite son peuple.


Clefs de lecture

  1. Thème central : la vocation spirituelle de New York

Le poème relit l’histoire de New York à travers une grille biblique et réformée. Il présente la ville non pas comme une puissance économique, mais comme une cité jadis fondée sur la foi et la Parole de Dieu.
Les premiers vers rappellent les origines calvinistes de la colonie hollandaise — ces hommes qui fuyaient la corruption de l’Europe pour établir une société gouvernée par l’Écriture.

  1. Première strophe : l’exode réformé

« Ils quittaient Babylone » évoque l’exil spirituel des fidèles quittant un monde déchu pour bâtir une nouvelle Sion.
L’expression « Pour bâtir sous le ciel un refuge fertile » symbolise à la fois la terre promise (un lieu béni par Dieu) et la fertilité spirituelle d’une foi vivante.
La césure 6/6 soutient l’idée d’un pas mesuré, d’une marche du peuple de Dieu.

  1. Deuxième strophe : la cité théocratique

Cette strophe résume l’idéal calviniste : la Bible comme fondement du droit et du travail.
« La Parole régna sur l’œuvre et sur le pain » souligne la fusion entre foi et vie quotidienne, typique de la Réforme.
La bénédiction divine (« Dieu posa sa main ») exprime la grâce qui accompagne l’obéissance.

  1. Troisième strophe : la chute spirituelle

« L’écho des Réformés s’éteint dans le vacarme » déplore la sécularisation et la perte de mémoire spirituelle.
New York, autrefois lumière protestante, devient une nouvelle Babel, symbole de confusion, d’orgueil et de puissance sans Dieu.
C’est la critique prophétique d’une modernité bruyante qui a oublié son âme.

  1. Quatrième strophe : l’appel prophétique

Le ton devient eschatologique : l’orateur s’adresse directement à la cité — New York personnifiée.
« Reviens vers ton berceau » est un appel à la repentance et à la réforme intérieure.
La fin reprend le vocabulaire de la lumière, allusion au Christ (Jean 8.12), invitant la ville à se détourner de son orgueil avant le jugement.

  1. Structure et rythme

Chaque vers est un alexandrin 6/6 : la césure médiane marque la respiration du discours prophétique, imitant le rythme solennel de la lecture biblique.
Les quatrains alternent entre récit historique (1–2), lamentation (3) et appel spirituel (4).
Le poème suit ainsi le schéma d’un sermon en quatre temps :
Origine – Fidélité – Déchéance – Conversion.


  1. Assistance IA (ChatGPT) utilisée pour la rédaction. ↩︎

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