16 février 1497 : Naissance du Réformateur Philippe Melanchton

Philippe Melanchthon rencontre Martin Luther en 1518 et l’accompagne à la Dispute de Leipzig en 1519.

Luther dira de leur relation : « Moi j’arrache les racines, je coupe les broussailles et j’aplanis le chemin. Lui repasse proprement, Laboure et plante, sème et arrose avec plaisir selon les dons que Dieu lui a donnés ».

Melanchthon est resté célèbre pour être le rédacteur de la Confession d’Augsbourg, texte fondateur du luthéranisme.

Source : Mon calendrier protestant aux éditions Olivétan

Wikipedia

Philippe Mélanchthon — forme francisée en usage dès le xvie siècle[1],[2],[3],[4],[5],[6], issue de son nom latin Philippus Melanchthon, transcription ou interprétation approximative de son patronyme allemand Philipp Schwarzert[note 1] —, né le 16 février 1497 à Bretten (Palatinat du Rhin) et mort le 19 avril 1560 à Wittemberg (Électorat de Saxe), est un érudit humanistephilosophe et réformateur protestant allemand.

Docteur en théologie, professeur à l’université, disciple de Martin Luther, Mélanchthon est surtout connu pour avoir rédigé, en 1530, la Confession d’Augsbourg[7]. Il est en outre le créateur du terme psychologie, forgé à partir du grec[8].

Controverses théologiques

Au début de l’année 1521, dans son Didymi Faventini versus Thomam Placentinum pro M. Luthero oratio (Wittemberg, n.d.), Mélanchthon défend Luther en prouvant que ce dernier ne rejetait que les pratiques papales et ecclésiastiques qui contredisaient les Écritures, mais non la vraie philosophie ni le « vrai christianisme ». Mais durant l’absence de Luther, réfugié au château de la Wartbourg pendant les troubles provoqués par les « prophètes » de Zwickau, Philippe Mélanchthon, par manque de fermeté et d’assurance, ne fit pas preuve de l’autorité nécessaire pour gérer ce problème, si bien que, sans l’intervention énergique de Luther, les « prophètes » n’auraient pu être réduits au silence.

La parution des Loci communes rerum theologicarum seu hypotyposes theologicae de Mélanchthon (Wittemberg et Bâle, 1521) fut très importante pour la confirmation et l’expansion des idées de la Réforme. En accord parfait avec Luther, Mélanchthon présente la nouvelle doctrine du christianisme sous la forme d’une discussion des « pensées principales » de l’Épître aux Romains. Son but n’était pas de donner une exposition systématique de la foi chrétienne, mais une clef pour la compréhension exacte des Écritures.

Néanmoins, il continue son cours de lettres classiques et, après le retour de Luther, il aurait pu renoncer entièrement à son travail théologique si Luther n’avait pas insisté.

Au cours d’un voyage à sa ville natale, en 1524, il est amené à traiter avec le légat du pape Campeggio qui essaie de l’arracher à la cause de Luther, mais sans succès, ni à ce moment, ni plus tard. Dans son Unterricht der Visitatoren an die Pfarrherren für das Kurfürstentum Sachsen (1528), Mélanchthon présente clairement sa vision de la doctrine évangélique du salut en jetant les bases de la réforme de la doctrine aussi bien que des règlements des églises et des écoles, mais sans faire la moindre attaque directe contre l’enseignement de l’Église romaine.

En 1529, il accompagne le prince électeur à la Diète de Spire pour représenter la cause évangélique. Ses espoirs d’amener le parti impérial à une reconnaissance pacifique de la Réforme ne se réalisent pas. Il se repent plus tard de la sympathie qu’il avait manifestée envers les Suisses à la Diète, il considère la doctrine de Zwingli sur la Cène comme « un dogme impie » et il confirme Luther dans son attitude de refus.

Confession d’Augsbourg

Bien que fondée sur les articles de Luther, ceux de Schwabach et de Marbourg, la confession d’Augsbourg, qui fut présentée devant la Diète d’Augsbourg en 1530, était surtout l’œuvre de Mélanchthon. Il est vrai que Luther n’a pas caché le fait que l’attitude irénique de cette confession n’était pas ce qu’il avait souhaité mais, ni lui, ni Mélanchthon, n’étaient conscients de la moindre différence dans la doctrine ; aussi la profession de foi protestante la plus importante est-elle un monument de l’harmonie entre les deux réformateurs sur les enseignements de l’Évangile. Certains diraient qu’à la Diète, Mélanchthon n’a pas montré cette attitude digne et ferme que la foi en la vérité et la justice de sa cause auraient pu lui inspirer, peut-être parce qu’il n’avait pas cherché à jouer le rôle d’un chef politique, de même qu’il a peut-être manqué de la connaissance nécessaire de la nature humaine, aussi bien que d’énergie et de décision. L’Apologie de la Confession d’Augsbourg, également l’œuvre de Mélanchthon, était aussi une exposition claire des doctrines contestées, tirées immédiatement de l’expérience et des Écritures.

Maintenant dans une tranquillité relative, Mélanchthon pouvait se consacrer à ses travaux universitaires et littéraires. Le travail théologique le plus important de cette période fut les Commentarii in Epistolam Pauli ad Romanos (Wittemberg, 1532), un ouvrage remarquable en ce que, pour la première fois, il établissait sur un plan dogmatique que l’expression « être justifié » signifiait « être regardé comme juste », alors que l’Apologie plaçait toujours côte à côte les deux significations « être rendu juste » et « être regardé comme juste ». La réputation croissante de Mélanchthon fut l’occasion pour lui de recevoir plusieurs appels honorables à Tübingen (septembre 1534), en France et en Angleterre, mais son respect pour le prince électeur l’incita à les refuser.

Discussions sur la Cène et la Justification

Il prit une part importante aux discussions sur la Cène qui commencèrent en 1531. Il approuva totalement la Concorde de Wittemberg, envoyée par Martin Bucer à Wittemberg et, à l’instigation du Landgrave de Hesse, discuta de la question avec Martin Bucer (1491-1551) à Cassel, à la fin de 1534. Il travailla avec passion à un accord, car ses études de patristique et le Dialogue (1530) de Jean Œcolampade l’avaient incité à douter de l’exactitude de la doctrine luthérienne. De plus, après la mort d’Ulrich Zwingli (1484-1531) et le changement de la situation politique, ses premiers scrupules concernant une union perdaient leur poids. Bucer n’alla pas jusqu’à croire avec Luther que le vrai corps du Christ dans la Cène était broyé avec les dents, mais admettait l’offrande du corps et du sang dans les symboles du pain et du vin. Mélanchthon discuta les vues de Bucer avec les principaux partisans de Luther ; mais Luther lui-même ne voulut pas accepter qu’on voilât simplement le différend. Les relations entre Mélanchthon et Luther ne furent pas troublées par son office de médiateur, bien que Luther eût un moment pensé que Mélanchthon était « presque de l’opinion de Zwingli » ; malgré tout, il souhaitait « partager son cœur avec lui. »

Au cours de son séjour à Tübingen, en 1536, Mélanchthon fut sévèrement pris à partie par Konrad Cordatus (de) (1480-1546), prédicateur à Niemegk, parce qu’il enseignait que les œuvres étaient nécessaires pour le salut. Dans la deuxième édition de ses Loci (1535) il abandonna sur le déterminisme la stricte doctrine qu’il avait d’abord défendue et qui allait même au-delà de celle d’Augustin, et à la place enseigna plus clairement ce qu’il appelait le synergisme. Il réfuta les attaques de Cordatus dans une lettre à Luther et à ses collègues, en déclarant qu’il n’avait jamais abandonné leurs enseignements communs sur ce sujet, et dans la controverse de 1537 sur l’antinomisme, Mélanchthon fut en harmonie avec Luther.

Oeuvres

  • La foi des Églises luthériennes. Confessions et catéchismes / textes publiés par André Birmelé et Marc Lienhard ; traduction d’André Jundt et Pierre Jundt. Paris : Éd. du Cerf ; Genève : Éd. Labor et fides, 1991. 605p. (ISBN 2-204-04066-5 et 2-8309-0611-X). <textes de Mélanchthon et Luther>
  • Digitalisat, Université de Tours (Les bibliothèques virtuelles humanistes) : Von der Kierchen und alten Kierchenleren; Das die Fursten aus Gottes beuelh vnd gebot schuldig sind bey iren vnterthanen abgötterey vnd falsche lehr abzuthunWidder den unreinen Bapsts Celibat und verbot der Priesterehe, 1540 (Des Églises et des anciennes doctrines ecclésiastiques ; Dans quelle mesure les princes sont dans l’obligation, de par les ordres et commandements divins, d’abolir l’idolâtrie et les fausses doctrines chez leurs sujets ; Contre l’impur célibat papiste et l’interdiction du mariage des prêtres). (http://www.bvh.univ-tours.fr/Consult/index.asp?numfiche=220 [archive]).

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