J’ai posé la question l’autre jour sur ma page Facebook. Je ne m’attendais pas à autant de réactions… Certains commentaires me semblent très pertinents. J’entends poursuivre cette réflexion. Je rappelle l’article fondamental de Pierre Courthial sur le Dialogue entre protestants et catholiques romains. Il faut l’avoir lu pour comprendre l’état d’esprit dans lequel je suis quand j’aborde nos différences théologiques avec Rome.
Je reproduis ici la conclusion de cette article de Pierre Courthial :
Dans quelle mesure et de quelle manière le dialogue entre protestants et catholiques romains – compte tenu des conditions objectives et subjectives que nous avons cherché à préciser – servira-t-il la cause de l’unité et de l’Eglise du Seigneur ?
Pierre Courthial, « En vue du dialogue entre protestants et catholiques romains », Fondements pour l’avenir, Édition Kerygma, 1982.
C’est le secret du Seigneur.
Plusieurs sont tentés de penser que la cassure est trop large et trop profonde et que tout espoir de réunion doit être exclu.
Le dialogue, pensent-ils, si dialogue il doit y avoir, ne peut aboutir qu’à la plus grande confusion ou au plus total désespoir.
D’autres sont tentés de penser qu’avec le temps et de la bonne volonté réciproque, tout finira forcément par s’arranger. Et des hirondelles déjà annoncent le printemps.
Je crois, pour ma part, que ni le pessimisme des premiers, ni l’optimisme des seconds ne doivent gagner nos coeurs.
Le dialogue entre protestants et catholiques romains, tous baptisés du même baptême, est à la fois :
– tragique puisqu’il oppose les uns aux autres dans l’Eglise universelle, autour du même souverain Pasteur et Seigneur de l’Eglise,
– et éclairé d’espérance puisque, des deux côtés et d’une certaine manière ensemble, d’un même mouvement, montent des prières qui demandent l’action sur tous du Chef de l’Eglise, par sa Parole et par son Esprit, et que cette prière, divisée et cependant une, garde, par-delà tout ce que nous pouvons voir et penser, cet » impossible « dialogue que nous poursuivons depuis des siècles déjà et qui se renouvelle étonnamment aujourd’hui.
C’est aussi parce que nous croyons en Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, que nous persévérons, malgré résistances et déceptions.
La puissance de l’Evangile accomplira certainement – quand ? Comment ? nous ne savons – la volonté souveraine de Dieu sur nous, contre nous, s’il faut, pour nous et en nous.
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