En trois mots, et pour reprendre la définition qu’en donne Pierre Courthial dans son dernier livre De Bible en Bible :
Catholique
1. Premièrement, être calviniste ‒ ou re-formé-confessant, ou catholique-re-formée ‒, c’est être « catholique », au sens qualitatif de « selon le tout », kath holos.
Le tout de la Parole de Dieu : Tota Scriptura, toute l’Écriture !
Le Tout, aussi, de la véritable Tradition de l’Église.
La Tradition qui découle du Texte sacré : Traditio e Scriptura fluens.
Il s’agit ici de confesser la Foi une et indivisible de l’Église.
La Foi catholique a été définie dans les conclusions doctrinales des six premiers Conciles œcuméniques avec les deux dogmes majeurs trinitaire et christique : Symbole des Apôtres, Symbole de Nicée-Constantinople, Symbole d’Athanase.
Être catholique, dans ce sens-là, c’est s’opposer à l’ « hérésie ». L’hérésie qui opère un choix dans la Foi de l’Église. L’hérésie qui rejette une partie du Texte biblique, et qui sort de la catholicité de l’Église.
Protestant
2. Deuxièmement, être calviniste, c’est être « protestant », dans le sens originel du mot « confessant ». Protestant vient en effet du mot latin pro, pour, et du verbe latin testor, attester.
Être « pro-testant », ou « confessant », c’est donc « confesser la Foi chrétienne catholique, découlant du Texte sacré intangible et théopneuste, inspiré de Dieu. C’est donc aussi confesser les quatre grands dogmes lumineux, trinitaire, christique, sotérique et scriptural, qu’il révèle, et que l’Église se doit, et doit à son Seigneur, d’enseigner. » (p. 15)
Orthodoxe
3. Calviniste au sens aussi du « christianisme orthodoxe », ou orthodoxie :
« Lecerf identifiait le christianisme orthodoxe des grands conciles des premiers siècles ou l’orthodoxie chrétienne, avec le christianisme d’Athanase, d’Augustin, des Réformateurs, qu’il résumait, avec Calvin, par la « réponse prodigieuse, divinement incroyable au regards de la raison ratiocinante : Dieu s’est entièrement donné à nous en son Fils. » »
Pierre Courthial, De Bible en Bible, p. 16.
Cela implique la confession ferme des deux grands dogmes de la Trinité et de l’Incarnation. Les trois Églises, ou branches du Christianisme qui peuvent légitimement se réclamer de l’orthodoxie chrétienne sont, à ce titre-là, le catholicisme romain, l’Église orthodoxe, et le catholicisme re-formé (ou re-formé confessant).
En résumé, donc, être calviniste, c’est être tout à la fois catholique, protestant, (confessant) et orthodoxe.
Pour approfondir :
- Semper reformanda – Vincent Bru
- La théologie de l’Alliance – Vincent Bru
- La foi réformée en France – Pierre Courthial
Pasteur Vincent Bru
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