Il y a chez ces théologiens de la première heure, incontestablement, une grande richesse, dont il serait dommage de se priver, sous prétexte de les avoir en commun avec les autres confessions chrétiennes : catholicisme romain, orthodoxie. Ils sont aussi nôtres ! Leur proximité temporelle avec l’époque du Christ et des Apôtres en font des témoins privilégiés des premiers temps de l’histoire de l’Église. La théologie était au tout début de ses développements, dans un état embryonnaire. Tout était encore à découvrir ou à préciser. Cela s’est fait, avec notamment les Pères apologètes, en oppositions aux hérésies montantes, auxquelles il leurs a appartenu de répondre de la meilleure façon possible, avec des formulations doctrinales des plus pertinentes et des plus justes – je pense en particulier ici aux Conciles de Nicée et de Constantinople sur la doctrine de la Trinité, ou encore à la formation du Canon de l’Écriture Sainte. Les orientations théologiques prises durant cette période si riche ont été déterminantes pour la suite : les catholiques romains et les orthodoxes s’appuient beaucoup sur les écrits des Pères pour justifier leur propre Tradition. Comment se situer comme réformés confessants dans ce vivier ? C’est la question à laquelle nous nous efforcerons de répondre ici. Les Pères de l’Église sont une chose, les « Grands-Pères » (les Apôtres) en sont une autre ! Seuls les écrits canoniques (Bible hébraïque et Tradition apostolique) constituent la règle de la Foi (norma normans). La Tradition, normae normatae (norme normée) est toujours critiquable.
Saint Augustin (354 – 430) [wiki]
Augustin d’Hippone (latin : Aurelius Augustinus) ou saint Augustin, né le 13 novembre 354 à Thagaste (l’actuelle Souk Ahras, Algérie), un municipe de la province d’Afrique, et mort le 28 août 430 à Hippone (l’actuelle Annaba, Algérie), est un philosophe et théologien chrétien romain ayant occupé le rôle d’évêque d’Hippone en Numidie. Avec Ambroise de Milan, Jérôme de Stridon et Grégoire le Grand, il est l’un des quatre Pères de l’Église occidentale et l’un des trente-sept docteurs de l’Église. Le calvinisme s’inspire plus ou moins directement de la sotériologie de Saint Augustin et, à ce titre, il peut être, à bon droit, considéré comme une forme particulière, épuré dirons-nous, de l’augustinisme.
Saint Jérôme (347 – 420) [wiki]
Jérôme de Stridon ou saint Jérôme, né vers 347 à Stridon, à la frontière entre la Pannonie et la Dalmatie (en actuelle Slovénie ou Croatie), et mort le 30 septembre 420 à Bethléem, est un moine, traducteur de la Bible, et l’un des quatre à la fois Pères de l’Église latine, et Docteur de l’Église avec Ambroise de Milan, Augustin d’Hippone et Grégoire Ier1. Sa traduction de la Bible constitue la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction latine officiellement reconnue par l’Église catholique. Il est considéré comme le patron des traducteurs en raison de sa révision critique du texte de la Bible en latin qui a été utilisée jusqu’au xxe siècle comme texte officiel de la Bible en Occident.
Saint Jean Chrysostome (+407) [wiki]
Jean Chrysostome, né à Antioche (aujourd’hui Antakya en Turquie) entre 344 et 349Note 1, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople. Il est considéré comme un des Pères de l’Église. C’est à la prédication qu’il consacre l’essentiel de son immense activité littéraire — elle occupe dix-huit volumes dans la Patrologie grecque. Son éloquence brillante et énergique est à l’origine de son épithète grecque de χρυσόστομος (chrysóstomos), qui signifie littéralement « à la bouche d’or ».
Saint Basile le Grand (329 – 379) [wiki]
Basile de Césarée, né en 329 et mort, selon la tradition, le 1er janvier 379 à Césarée de Cappadoce, est l’un des principaux Pères de l’Église (Pères Cappadociens). Il a été appelé, de son vivant, Basile le Grand en raison de son autorité morale et ecclésiale. Fondateur d’un monastère dans la région du Pont, sur la mer Noire, il est l’auteur d’une règle connue comme la règle de saint Basile. Celle-ci est devenue la principale règle monastique de l’Église d’Orient et a partiellement inspiré la règle de saint Benoît dans l’Occident chrétien. Il pratiqua l’ascèse toute sa vie. Il défend la foi de Nicée contre l’arianisme et écrit des traités sur le Saint-Esprit, développant la théologie de la Trinité. Il cherche autant que possible à pacifier les divisions au sein de l’Église. Il est considéré, avec son frère Grégoire de Nysse et Grégoire de Nazianze, comme l’un des trois « Pères cappadociens ». Il est reconnu comme Docteur de l’Église en 1568 par le pape Pie V. Vénéré en tant que saint par les orthodoxes comme par les catholiques. Il est fêté notamment lors de la « fête des trois docteurs œcuméniques », le 31 janvier, avec Jean Chrysostome et Grégoire de Nazianze.
É crits :
- Œuvres choisies (tome 1)
- Œuvres choisies (tome 2)
- Lettres
Saint Athanase (+373) [wiki]
Athanase d’Alexandrie (en grec ancien : Ἀθανάσιος), né vers 296/298 et mort le 2 mai 373, dit le Grand, est évêque (patriarche) d’Alexandrie du 8 juin 328 à sa mort. Sa personne est au cœur des controverses entre Orient et Occident. Saint Athanase est une figure majeure du christianisme antique : l’Église copte orthodoxe l’appelle l’« Apostolique », le « Phare de l’Orient » et la « Colonne de la foi ». L’Église catholique (qui le fête le 2 mai) le compte parmi ses trente-six docteurs et un des Pères de l’Église.
Tertullien (160 – 220) [wiki]
Clément d’Alexandrie (150 – 215) [wiki]
Athénagoras d’Athènes (133 – 190) [wiki]
Théophile d’Antioche (169 – 182) [wiki]
Tatien le Syrien (120 – 173)
L’Épitre de Barnabé (2e s.) [wiki] [Texte]
Pasteur d’Hermas (2e s.) [wiki] [Texte]
Saint Irénée de Lyon (140 – 200) [wiki]
Justin Martyr (100 – 165) [wiki]
Polycarpe de Smyrne (70 – 167) [wiki]
Ignace d’Antioche (35 – 110) [wiki]
- Épitres [PDF]
Clément de Rome (+ fin 1er s.) [wiki]
- Épitre aux Corinthiens [PDF]