Mariage

Le mariage dans la Bible – Vincent Bru

Le mariage, au même titre par exemple que la nation ou la famille, est d’abord et avant tout une institution divine créationnelle, autrement dit, c’est une institution valable pour tous les temps et pour tous les lieux, selon des modalités particulières et normatives : mariage hétérosexuel et monogamique, en l’occurrence.

On en retrouve les traces jusque dans le livre des commencements, le livre de la Genèse, et ce, dès le chapitre 1 :

26Dieu dit : Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.

27 Dieu créa l’homme à son image :

Il le créa à l’image de Dieu,

Homme et femme il les créa.

Genèse 1.26-27 [Nouvelle version Segond révisée (Bible à la colombe)]

Et au chapitre 2, versets 18 et suivants : :

18 L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis.

21Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme qui s’endormit ; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place.

22L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise à l’homme et il l’amena vers l’homme. 23Et l’homme dit :

Cette fois c’est l’os de mes os,

La chair de ma chair.

C’est elle qu’on appellera femme,

Car elle a été prise de l’homme.

24C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

25 L’homme et sa femme étaient tous les deux nus et n’en avaient pas honte.

Genèse 2.18-25

Il faut noter la nature alliancielle de celui-ci, et sa valeur hautement symbolique, sotériologique et christologique à la fois, puisque l’amour conjugal est comparé en Éphésiens 5 à la relation qui existe entre le Christ et son Église :

25 Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, 26afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la parole, 27pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut. 28De même, les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. 29Jamais personne, en effet, n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme le Christ le fait pour l’Église, 30parce que nous sommes membres de son corps. 31C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. 

Éphésiens 5.25ss

Le mariage engage toute la vie – d’où la fameuse formule : « jusqu’à ce que la mort vous sépare » et l’exigence de fidélité (7e commandement de al loi de Moïse) – et vise le bonheur de l’homme et de la femme – « il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. » (Genèse 2.18) ; le fondement du mariage est l’amour conjugal, et aimer c’est faire du bien ! – dans le cadre alliancielle de la famille. A ce titre, il a aussi – mais pas uniquement ! – en vue la procréation.

« Dieu les bénit et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre. »

Genèse 1.28

Il va de soi que la sexualité vécu dans ce cadre-là est un don de Dieu pour lequel il faut savoir être reconnaissant (ce n’est pas un péché) ! La sexualité – il peut être bon de le rappeler – est une invention de Dieu, et non pas du diable : voir en particulier dans la Bible le fameux Cantique des cantiques pour s’en convaincre.

Soyons honnêtes ! Les textes sont on ne peut plus clairs – et le Christ et les Apôtres reprendront les mêmes arguments, la même définition dans leurs discours sur le sujet – sur la nature, les modalités, le fond et la forme du mariage.

S’il existe des exemples de polygamies dans la Bible hébraïque – c’est le cas avec le roi Salomon -, ce n’est pas pour la justifier, mais pour relater des faits. L’histoire du peuple de Dieu est remplie d’hommes et de femmes pécheurs, sauvés par grâce. Luther dit fort justement que : « Le visage de l’Église est le visage d’un pécheur ». Un pécheur justifié par grâce. Et selon les propres mots de Luther : semper peccator semper justus et semper penitens, et tout cela simul « simultanément toujours pécheur, toujours justifié et toujours repentant » !

L’homosexualité, quant à elle, est relatée à chaque fois en lien avec le péché et les conséquences de la Chute, le péché originel, et n’est jamais mentionnée comme une forme légitime de conjugalité aux yeux de Dieu. Cela aussi est on ne peut plus clair, net et précis.

Le Texte dit ce qu’il dit. La question ensuite c’est de savoir si l’on y croit ou pas, si l’on obéit ou pas, si le Texte Sacré de l’Alliance fait autorité dans nos vie et dans la vie de l’Église ou pas.

Sur la théologie réformée du mariage voir en particulier l’article qui lui est consacré dans :
Voir de même :
MP3 :
Et aussi :
Liturgies réformées de mariage :

Source iconographique : JH Lacrocon Edmund Blair Leighton, La Signature du registre de mariage.


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